Caravan - In The Land Of Grey And Pink

9 juin 2009

Artiste: Caravan
Album: In The Land Of Grey And Pink
Année de sortie: 1971
Durée: 43:23





Tracklist:

1. Golf Girl (5:05)
2. Winter Wine (7:36)
3. Love To Love You (And Tonight Pigs Will Fly) (3:04)
4. In The Land Of Grey And Pink (5:00)
5. Nine Feet Underground: Nigel Blows A Tune / Love's A Friend / Make It 76 / Dance Of The Seven Paper Hankies / Hold Grandad By The Nose / Honest I Did! / Disassociation / 100% Proof (22:43)


Line-Up:

Pye Hastings: Guitares & Chant
Dave Sinclair: Orgue Hammond, Piano & Mellotron
Richard Sinclair: Guitare Basse, Guitare Acoustique & Chant
Richard Coughlan: Batterie

+ (musiciens additionnels)

Jimmy Hastings: Piccolo (1), Flûte (3 & 5), Saxophone (5)
Paul Beecham: Trombone (1)
David Grinstead: Canon, Cloche et Vent (5)


Chronique:

Après des jours de réflexion et de débat intérieur pour savoir quel album j'allais maintenant chroniquer, mon choix s'est finalement porté sur la 'soi-disante' œuvre la plus aboutie de Caravan, 'In The Land Of Grey And Pink' (vous remarquerez déjà que ma remarque est légèrement péjorative).

Avant de démarrer ma chronique, j'aimerai vous faire savoir que je ne connais QUE cet album. Donc, l'avis que vais vous donner n'est le fruit que d'une bonne dizaine d'écoute sans prendre compte quel que ce soit des autres œuvres des musiciens de Caravan, je ne me focaliserai que sur cet album et que ce qu'il en dégage en faisant littéralement abstraction du reste.

Caravan, j'en avais pourtant entendu que du bien. Après les divers éloges que j'avais lu sur différents articles, je décidais de me procurer (de façon illégale il est vrai) cet album phare de 1971 et je m'attendais musicalement à quelque chose de très profond et de très élaboré proche d'un mélange de Camel et de Soft Machine, autres groupes Canterburiens de renom (d'ailleurs, les frères Sinclair ont joués dans Camel vers la fin des années 1970). Et je fus profondément déçu. Les morceaux sont affligeants de banalité. Les suites d'accords de 'Winter Wine' sonnent trop peu crédibles à mon goût. C'est également encore plus flagrant de facilité sur le titre éponyme, flasque et soporifique au possible. Sur cette galette, on ne sait pas si l'on a affaire à une œuvre d'une haute maturité ou d'un premier essai douteux d'un nouveau groupe néophyte en la matière. Car malgré l'absence d'innovation, l'album est extrêmement fluide et très bien produit, ce qui peut émettre un certain doute entre ces deux hypothèses

Alors peut-être que je n'ai pas compris ce que voulaient véhiculer le groupe à travers cette ambiance qui pour moi n'en est justement pas une, peut-être cette musique ne m'a tout simplement pas touchée et que cette sonorité n'est pas faite pour moi, mais je ressens beaucoup d'ennui dans la globalité de ce disque. Et une dizaine d'écoutes, c'est largement suffisant pour 's'approprier' une œuvre de Rock-Progressif. Pourtant, je ne peux pas dire que ce soit à cause des instruments et des sonorités utilisées, car les mêmes sons rugueux et âpres sont employés dans un des groupes dont j'éprouve beaucoup de plaisir à l'écoute, National Health. Le seul réel intérêt, est à mettre au crédit de la dernière plage, également la plus longue: 'Nine Feet Underground' qui est une suite d'improvisations extrêmement bien exécutées par les différents techniciens sous de puissants accords subtils. mais en delà de ça, c'est également la plus vivante! Vivacité qui fait extrêmement défaut à un titre comme 'Golf Girl'! Mais en dehors de l'absence concrète d'atmosphère et de pêche, la voix de Richard Sinclair n'aide en rien en sa faveur. Elle se fait extrêmement effacée, comme s'il refusait de chanter, comme s'il refusait d'élever la voix. Ce qui en fait quelque chose de très approximatif et de désagréable. Une voix plus puissante complétée par des chœurs aurait donné une dimension diamétralement opposée à la couleur au contenu.

Ce qui sauve également cet album sont les différentes improvisations des protagonistes et surtout de leur insolent talent technique respectif. Et c'est cela qui est extrêmement paradoxal, car les musiciens sont indiscutablement excellents (L'école de Canterbury étant très réputée), mais ils nous proposent une musique plate et fade, loin, très loin de ce que je m'imaginais. Et le contenu général est surtout beaucoup moins Jazz de ce que je m'attendais, beaucoup moins Jazz de la définition que je me faisais du Jazz-Rock! Ici, c'est une façon plus sobre et plus naïve d'interprétation de ce genre ambigu, c'est du jazz dans la forme mais dans le fond - et je suis navré d'avoir à employer ce terme - c'est de la pop! Les 4 premiers morceaux auraient pu faire un excellent single! Ce qui constitue tout de même 4/5 de l'album!

Conclusion: L'album est à l'image du titre et de l'artwork, gris pour l'un, rose pour l'autre. Gris, car le gris est synonyme de neutralité, de monotonie et d'absence d'épanouissement et le rose est synonyme de naïveté et de simplicité. Alors certes, vu de ce point, c'est une réelle réussite conceptuelle, mais sur le point de vue musical, les p'tits gars de Canterbury ne m'ont pas éveillé un soupçon d'optimisme ... Peut-être que la découverte de leurs autres sorties discographiques me feront taire, je l'espère ...

Note: 11/20

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