L'inspecteur Derrick est mort

16 décembre 2008

L'impénétrable et immuable Inspecteur Derrick, incarné par Horst Tappert, est décédé hier à l'âge respectable de 85 ans.





Horst Tappert, plus connu sous le personnage de Derrick, a rendu l'âme hier après une dégradation de sa santé d'après sa femme Ursula qui l'annonça au quotidien "Bunte"

La série vit le jour dans l'année 1974, sans interruption jusqu'en 1998, se déclinant au nombre exorbitant de 281 épisodes.

Je fût profondément choqué en apprenant la nouvelle aujourd'hui ... C'est en ouvrant la boîte mail sur le pc d'un pote que je vis une tête baveuse aux yeux exorbités souriante sous laquelle était inscrite cette bien triste inscription: "L'inspecteur Derrick est mort!"...

Inspecteur Derrick ... Ahhh Nostalgie! Depuis maintenant plus de deux décennies que l'on devait se coltiner cette série adepte du "filtre gris moche austère", autrement dit le "filtre derrick" caractéristique indispensable des séries allemandes policières des années 1980 déclinée sous de nombreuses formes l'après-midi sur France 3 ... Mais après des années de diffusion, à mon propre étonnement j'y pris goût ... La carrure et l'impénétrable mine tombante de cet anti-héros me fascinait ... Mais d'un côté, comment peut-on trouver quelque attraction à une série souvent réputée pour son extrême somnolence, adulée par les personnes du troisième, voire du quatrième âge? Je ne sais ...

L'action n'a jamais été la marque de fabrique de la série, c'est indéniable ... Il n'empêche qu'il y a quelque chose qui vous tient, devant tant d'absurdité et de ces dialogues dénués de vie ... Ou chiant à mourir (selon les personnes) ... Il y a une certaine fascination qui s'est crée et je me suis mis à mystifier ce personnage si atypique ... D'où ma tristesse après avoir m'être imprégné de cette nouvelle ...

Mais je ne vous cache pas qu'il m'a fallu un certain temps d'adaptation pour y accrocher ... C'est un peu comme quand vous découvrez une œuvre expérimentale, vous ne savez sur quoi vous stabiliser, vous n'avez pas de repères fixes ou connus ... Derrick, c'est plus ou moins le même tableau, vous pensez que le temps s'est arrêté, où la réflexion pèse sur l'action ...

Et Derrick, ce sont aussi des affaires relativement glauques ... Un monde sans scrupule dénué de morale ... En adéquation totale avec son univers froid et grisâtre ...

Yes - Going For The One

2 décembre 2008

Artiste: Yes
Album: Going For The One
Année de sortie: 1977
Durée: 38:17





1. Going For The One (5:36)
2. Turn Of The Century (7:43)
3. Parallels (6:11)
4. Wonderous Stories (3:52)
5. Awaken (15:35)


Line-Up:

Jon Anderson: Chants, Percussions & Harpe
Chris Squire: Guitare Basse & Chant
Steve Howe: Guitares Électriques & Acoustiques, Vachalia, Lap Steel Guitar & Chant
Rick Wakeman: Piano, Organ, Synthétiseurs Polymoog et Minimoog & Pipe Organ
Alan White: Batterie & Percussions


Chronique:

Voyez-vous ... Je cherchais un nouvel album à chroniquer ... Et j'ai remarqué que je n'avais pas encore chroniqué un seul album de Yes, qui, pourtant, est un de mes groupes auquel je voue une admiration sans bornes ... Damnation! Me suis dis-je!

Et depuis quelque temps, je me suis remis en tête le très controversé "Going For The One", sorti après une pause d'un an et demi et son bouleversant et imprévisible Relayer (En espérant que j'aurais un jour l'audace de m'y pencher ...), sauf que sur cet opus, exit Patrick Moraz qui n'a pas voulu confirmer ses performances rythmées dantesques sur les folles épopées de "The Gates Of Delirium" ... Et qui dit départ d'un claviériste dans Yes dit ... Allez, je suis sûr que vous l'avez ... Mais oui! dit retour de Rick Wakeman bien sûr! L'indispensable Rick Wakeman et ses costumes à paillettes kitschissimes au possible ... Mais malgré cette parenthèse vestimentaire, son retour au sein de la formation sera sûrement l'un des plus importants de sa carrière (si l'on excepte bien entendu, l'apocalyptique "Tormato" , au sens le plus péjoratif du terme, sorti l'année d'après).

L'album démarre d'une manière relativement atypique dans une sorte de Rock'n'Roll pêchu et complexe agrémenté de virevoltées à la Slide Guitar que Steve Howe n'a pu se débarrasser sur des mélopées astucieusement catchy de Jon Anderson ... C'est carré, c'est efficace, mais c'est subtil, à un tel point qu'on ne peut s'empêcher d'accompagner le chanteur dans ses courtes rimes ayant pour unique but de palpiter les tympans du néophyte de base ... Vous l'aurez compris, Going For The One aurait fait un très bon single ... Mais malgré cet aspect simpliste que je mentionnais ci-dessus, il propose une certaine complexité "cachée" et une richesse symphonique propre au son de Yes que l'on ne peut absorber à la première écoute, plus concentrés sur les sonorités "prioritaires" de l'œuvre mais que l'on découvre à travers des écoutes répétées et de sentiments divers nous envahissants ... Et c'est là que l'on ressent directement l'apport de Rick Wakeman (malgré qu'il ne soit crédité sur aucun titre), muni d'un son plus chétif, vaporeux et cristallin sans tomber dans la niaiserie qui ornera la majeure partie de "Tormato". On n'aurait d'ailleurs difficilement pu imaginer la collaboration de Patrick Moraz sur cet album, même s'il fût -d'après ses dires-, l'instigateur de la structure de "Awaken".

C'est également sur cet album que Alan White "simplifiera" son jeu à notre grande déception ... Qui propose quelque chose de plus carré et qui perd en subtilité ... Ce qui n'empêche que Chris Squire n'a en rien perdu dans ce domaine, ce qui fait que l'association "Squire-White" est au plus haut de sa forme ...

Turn Of The Century est un morceau qui à lui seul prouve que Yes n'est pas encore mort et enterré ... Ce titre, qui se situe surtout entre un duo lyrique "Howe-Anderson", l'un fait chanter sa guitare à en faire vibrer les glandes lacrimales, et l'autre apporte la lévitation instantanée du corps et de l'âme ... Ces 2 zozos constituent même l'essence mélodique de Yes ... Turn Of The Century possède également une montée en puissante mais presque dénuée de rythmiques ... D'ailleurs, je crois n'avoir jamais pu comprendre la structure ... C'est un de mes morceaux préférés du groupe avec Ritual, The Gates Of Delirium et Into The Lens (Vous vous y attendiez pas à celui-là! J'en suis sûr! XD)

Fait étonnant; Alan White est crédité sur ce morceau alors que la batterie est quasi inexistente, un morceau presque dénué de rythmique ... Et je me suis toujours demandé sur quelle partie il a pu contribuer ...

"Parallels" est un morceau uniquement écrit par Chris Squire, une première au sein de la formation ... Mais malheureusement, malgré son aspect "pulsif" et rentre dedans, en fait le morceau le moins abouti de l'album ... Cela n'empêche que je prends beaucoup de plaisir à l'écouter. Disons, que c'est un morceau avec une structure ... basique ... Et c'est peut-être cela qui gêne à son écoute;

Mais, malgré tout, la forme la plus intéressante se trouve sur le thème de fin où 3 voix se superposent étonnamment digne des plus grands arrangements vocaux de Gentle Giant ... On arrive même à reconnaître le chant pathétique et aléatoire de Steve Howe ... Un titre qui est excellent en ouverture par contre! Comme nous pouvons l'écouter dans le sublime mais inégal "Yesshows".

"Wonderous Stories" est le genre de morceaux auquel vous portez relativement peu d'attention quand vous découvrez le disque ... (On pourrait mentionner le fait qu'elle ne dure que 3 minutes, mais cette hypothèse ne tient pas debout car Long Distance Runaround faisait également 3 minutes ...) Ballade simpliste dans le pur style lyrique de Jon Anderson ... La structure n'est pas révolutionnaire ... Mais après moult analyses auditives de ce morceau, il s'avère en fait être une œuvre toute emprunte de sensibilité où les duels vocaux de ce dernier et Chris Squire se marient sans tomber dans l'excès de niaiserie ... Juste une très belle chanson dans sa forme la plus primaire ... Une courte et belle réussite que sont ces "histoires merveilleuses" ...

Et là, voyez-vous ... Mon esprit se rétracte et une certaine peur emprunte de doute m'envahit ... Car après ces épopées relativement courtes, comme tout bon album de prog' qui se respecte, nous avons droit à une ou plusieurs longues plages ... Mais l'année oblige et ses formats à double face (1977), nous nous contenterons que d'une ... "Awaken" ... Reveillé ... Et paradoxalement, l'ambiance de cette dernière aurait plutôt à nous faire l'effet contraire tant l'atmosphère y est céleste et curieuse ...

"High Vibration Go On" ... Quatre mots naïfs et innocents, déployés du fond des tripes de Jon Anderson, telle les "vibrations de l'âme" ... C'est une montée, une étrange et douce montée accentuée de lignes vocales dirigées comme de vrais instruments à part ... C'est aussi sur ce morceau que Steve Howe propose l'un de ses solos les plus rapides toujours dans son style "écorché", mais étonnant que cela puisse être, cela ne sonne absolument pas comme du remplissage tel il est complété par les complexités musicales de ses compères Yesseux ...

L'intro de Awaken est l'un des intros les plus intéressantes que le groupe a pu pondre, surtout sur le plan rythmique et musical ... Car même si cela se ressent peu à l'écoute, Rick Wakeman nous pont une partie de piano sur une structure à 27/32 ... Chose relativement rare quel que soit le style musical déployé ... Mais le concept, vous verrez, est très intéressant ...

Car sur le pont de la chanson, un peu à la manière d'un Close To The Edge, Rick Wakeman, toujours lui, propose une suite de mini solis d'orgue presque dénués de sens rythmique ... Du fait qu'il est extrêmement ardu de chanter cette partie en même temps tellement les noirs ont été divisées ... Ce qui rajoute le brin de complexité caricatural opté en général par les musiciens de Rock Progressif ... Mais Caricatural ou pas, on en redemande ...

Mais Awaken est avant tout une œuvre ... "L'ŒUVRE!". Dans toute sa complexité et sa magie ... Ardu représentant du Rock Symphonique tant ses structures sont semblables à celle de la musique classique. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant quand on sait que c'est un des morceaux favoris de Jon Anderson, qui là, exploite à fond son potentiel émotionnel ...

Un album lisse, d'une pureté incroyable, incarnant l'espoir de la vie, et écartant toute idéologie mauvaise ... Telle est la sensation que l'on reçoit directement à l'écoute de ce disque ...

Note: 17,5/20

Opeth + Guests

30 novembre 2008

Salutations Chers Lecteurs Imaginaires!

Aujourd'hui ... Ou ce soir plus exactement en vue de la noirceur nocturne qui siègent au dessus de nos toits ... Je vais vous parler d'un concert ... Et d'une déception démuni de nom tellement fût-elle astronomique ...

Pourtant,à première vue, l'affiche n'avait rien d'une soirée chiante en perspective: "Opeth + Guests" (Dont The Ocean et Cynic en première partie ... J'étais principalement venu pour ce dernier ... Je suis aussi, bien sûr, attentif à la rage mélancolique de nos 5 gaillards Suèdois en tête d'affiche ... Rage d'une froideur extrême qui caractérise la plupart de leurs albums.)





Et c'est avec beaucoup d'espoir que je me ramène dans le quartier ô combien pourri, délabré et détestable de Barbès-Rochechouart rejoindre un ami turc à moi, Sinan, également amateur de musiques progressives et expérimentales des années '70s dont le coin lui faisait penser à quelque quartiers d'Istanbul ... Anecdote Inutile? Peut-être ... Mais ne me cherchez pas, je serais capable de pondre 100 lignes avant de pouvoir parler du concert en lui-même ... Hihi, suis-je sadique!

Donc, nous nous pointons à l'ouverture des portes devant l'Elysée-Montmartre vers 19h00 que je considère comme l'une des meilleures salles parisiennes pour son ambiance, ni trop géant, ni trop exigüe et son son relativement bon, ni trop fort, ni trop brouillon ... Étant donné que j'y avais été déjà à 2 reprises (Angra et Pain Of Salvation situés entre Février et Mars 2007, dont je garde un excellent souvenir, je dois dire ...), je commençais à connaître le coin en pouvant le juger ...

(Et d'ailleurs, anecdote intéressante; les groupes que je suis allé voir dans cette salle ont toujours été des groupes dont je connaissais très peu leur univers musical ...)

Le temps de nous caler sur l'extrémité gauche poser nos fringues sur un vieux radiateur inactif, The Ocean commence à déballer son matériel et commence son set ...

Alors, The Ocean ... C'est un groupe possédant des idées, mais qui les exploitent très mal ... Le contraste entre passages atmosphériques variant entre un néo-Tangerine Dream et un Shalabi Effect et les gros riffs de tueur propres à de trop nombreux groupes de Death-Metal paraît beaucoup trop simple pour nos oreilles habituées à bien plus complexe ou alambiqué ... Malgré quelques plans sympa, notamment de la part d'un bassiste déchaîné (mais pas autant que son collègue guitariste de droite, qui lui, était carrément rigolo à observer ... Sans aucun sens péjoratif, je vous assure, il m'a vraiment fait marrer!)

Leurs morceaux restaient malheureusement dans la même optique et la même structure ... Malgré tous ces points négatifs, ce n'était pas spécialement désagréable ... Les musiciens possédaient une technique excellente malgré l'absence regrettable de solis ... Maintenant, nous pouvons sortir le grand jeu ... Place à Cynic!

Je faisais également remarqué à Sinan que c'était la première fois que j'assistais à un concert en priorité pour un groupe qui n'était pas en tête d'affiche ... Et ce que je peux vous dire, c'est que j'en ai retenu la leçon ...

Les membres du groupe s'occupent des derniers préparatifs et commencent timidement leur set ... Alors que la lumière de l'entracte est toujours présente ... Pourtant, je n'en ai pas fait attention sur le moment, beaucoup plus focalisé sur la technique et la sagesse qu'incarnent ces talentueux musiciens officiant dans un style relativement éclectique mêlant Death Metal, Metal Progressif et Jazz Fusion ... Nunc Fluens suivi de peu par The Space For This, tout nouveaux qu'ils le sont, tout droit sortis de "Traced In Air" (2008, Seasons Of Mist) dont Paul Masvidal (Guitare et Chant) en fera une promotion d'une manière relativement peu orthodoxe à la fin de Evolutionary Sleeper, également issue du dernier album mais jouée depuis leur reformation de 2007.

Le son fût appréciable, on entendait relativement peu les "Death-Growls" du nouveau venu, Tymon Kruidenier, second guitariste reprenant le rôle de Jason Gobel sur l'album Focus ... Et justement! On ne faisait que de l'attendre après ces 3 premiers nouveaux titres! Cynic nous balance un bon vieux "Veil Of Maya" des familles renouant avec une agressivité qui manquait beaucoup à leurs dernières œuvres ...

Alors que l'on commençait à vraiment se fondre dans leur univers, le groupe entame King Of Those Who Know, un petit nouveau également ... Presque immédiatement après la dernière note, Cynic s'en vont de la même manière qu'ils sont entrés: furtive ...

Je suis resté bouche-bée ... Je ne pouvais croire à quelque chose d'aussi bref et exécuté avec aussi peu de convictions de la part de ce groupe ... Leur performance relevait plus de la vulgaire promotion qu'à un véritable concert d'où le faible nombre de représentants de Focus ... La hantise des premières parties ...

La seconde entracte fût jonchée de questionnements intérieurs que je ne pouvais que partager avec les gens qui m'entouraient ... Sauf que les fans de Cynic se faisaient relativement absents autour de moi, de sorte que peu de personnes connaissaient vraiment le groupe et n'ont pas eu la meilleure image que le groupe aurait du véhiculé ... C'est également à ce moment que je vis apparaître un ami du forum RML qui était venu pour les mêmes raisons ... Il compensa sa consternation à la buvette de la salle et parti aussitôt, sans même écouté une seule note de Opeth ...

Et c'est à contre-cœur, que nous voyions, Sinan et moi, Opeth arriver, ayant toujours le goût amer de Cynic dans la bouche ... Et ils avaient intérêt à sortir quelque chose de démentiel pour nous faire oublier notre déconvenue précédente! Sauf, que concernant ceci, ce fût également une déception ... Ils n'ont pu retranscrire leurs ambiances si caractéristiques de leurs albums en concert ... Les morceaux furent relativement bourrins et la plupart dénués de subtilité ... Ne connaissant que le premier album et de 2-3 titres par ci par là, ce fût relativement maigre pour s'imprégner de leur son ... D'ailleurs, ils n'ont rien joué de l'unique album que je connaissais ...

C'est une des rares fois où je me suis fait chier à un concert ... D'ailleurs, j'ai fait un p'tit tour sur différents forums et j'ai pu voir que certains fans d'Opeth étaient également déçus, pour des raisons similaires ou non ... Le temps d'aller chercher l'album et le T-Shirt et nous étions partis ... Sans que nous ayons pu digérer le concert moyen auquel nous avons assistés ...

Le Juste et La Flûte

2 novembre 2008

Saintes Salutations!

N'ayant aucun sujet palpitant à déféquer sous la main, je propose un petit changement de méthode articlistique ... (pour vous prouvez le cruel manque de conviction de ma part, j'ai mis 5 minutes à pondre ces 2 lignes ...)

Finalement, je vous ai raconté ça, mais je ne n'ai toujours pas idée de quoi cet article sera constitué ... Je regarde autour de moi et j'observe avec un certain sens malicieux ma flûte qui est posée magistralement sur mon pieu ... Oui! je me suis mis à la flûte! ... Instrument auquel je vouais beaucoup d'admiration pour cette sonorité chaleureuse et coloré, sonorité venant au fin fond de vos tripes, et ô combien subtile ... Ce n'est que moyennement étonnant qu'elle ait été si présente dans le mouvement Progressif, que ça soit dans l'étalage de mélodies mielleuses ou dans des expérimentations ou improvisations plus tortueuses ... Mais assez étrangement, quel que soit la manière dont son son est extrait, la flûte reste un instrument qui passe partout ... Quel que soit le son que vous déployez sur n'importe quelle gamme, le rendu restera joli ... Comme si, au final, elle possèdait un aspect plus "percussif" que mélodique, à l'instar d'instruments idiophones comme le xylophone, le marimba ou le glockenspiel ... Comme si sa cadence prenait plus d'importance sur son contenu mélodique ... Ce qui serait relativement paradoxal pour un instrument plutot utilisé pour sa couleur harmonique ...

Pour revenir au sujet initial, c'est un instrument qui m'a toujours fasciné, et qui, à mes yeux, me paraissait relativement abordable techniquement parlant ... Finalement, ce ne sont que des doigts à placer sur des clés tout en soufflant comme on soufflerait au goulot d'une bouteille lors de passionantes soirées arossées entre amis ... Et ce n'est pas spécialement sur la façon de souffler qui m'a le plus dérangé (au bout de quelques essais, on parvient à capter sans trop d'encombrements la bonne position), mais surtout au niveau des mécanismes complexes tout le long du tuyau ... Et certains, je dois admettre, dont je n'ai pas encore compris leur utilité ...

Et chose que j'ignorais "également" réside dans l'accentuation de sons, nottament la montée d'octave que l'on obtient en soufflant plus fort ... (Bien entendu, je ne suis pas encore au stade de souffler fort dans le grave sans systématiquement monter dans l'aigu, exercice, qui doit, demander beaucoup d'entraînement bucale ... Et vice versa) ... Et j'ai été agréablement surpris de voir comme il était simple de monter d'octave ... Souffler doucement ... Et petit à petit accentuer son souffle pour atteindre l'octave supérieure ... C'est simple, limpide et naïvement jouissif ...

Cette méthode, ou ce plan, ou plutôt cet exercice ô combien banal (à titre de comparaison, qui correspondrait un peu ... Au jeu à 2 doigts à la basse ... A la portée du premier venue, donc) se trouve dans un de mes morceaux préférés de Camel (Groupe Britannique Progressif, je suis certain que vous l'auriez deviné!), "Supertwister" exécuté par Andrew Latimer (Guitare, Flûte et Chant à 1:28).





Et j'étais, à chaque écoute, admiratif de ce passage ... En me disant systématiquement "Whaou ... ça sonne super joli ce passage! ... Et ça doit être relativement ardu à placer!" ...

Quel naïf je fus ... XD

Sur le souffle par contre ... Je ne m'attendais pas à être aussi en difficulté ... Malgré mes 7 ans de trombone, je ne parviens à garder un souffle raisonnable par rapport à de nombreux passages flûtés que j'ai analysé de la part de mes groupes préférés ...

J'en ai donc déduis qu'il y avait aussi un entrainement pour ça ... Et la chose qui m'inquiète, c'est que je me fatigue très vite (à l'instar du trombrone d'ailleurs ... Qui, après, une demi-heure, multiplie le volume de mes lèvres par 3 ...) ... Je ne dirais pas essouflé, mais une sorte de fatigue crânienne pas des plus agréables ...

Malgré ce dernier point négatif, je dirais que mon apprentissage se déroule d'une manière satisfaisante ... Je m'étais même enregistré un soir pensant avoir trouvé un bon truc ... Je vous en laisse juge! XD

(Après l'avoir réécouté ... J'ai jugé sage de ne pas vous le transmettre ... Ce fût plus mauvais que je ne pensais ... T_T)

Christophe Pirenne - "Le Rock Progressif Anglais (1967-1977)"

26 octobre 2008

Il y a de cela quelques semaines, je me procurais l'ouvrage ô combien complet de Christophe Pirenne: Le Rock Progressif Anglais (1967-1977) ...



Et la chose globale que j'ai pu tirer de cette haute analyse progressiste est que j'ai appris tout un tas de choses ... Ce livre, est plutôt une thèse musicale sur le mouvent qui a accompagné le Rock Progressif de l'ère des Beatles jusqu'à son terme créatif à la fin des années 70's. Ce livre analyse avec brio l'impact du Rock Progressif sur l'aspect social, qui, dans ce domaine, est la plus grande réussite et également applaudir le travail d'acharnement que l'auteur a du accomplir pour pondre quelque chose d'aussi poussé, d'un point de vue musicologique ...

Cet ouvrage se divise en plusieurs chapitres;

1. Le concept de musique progressive dans le rock

L'auteur met sur le devant les premières innovations structurelles de la musique Pop de la fin des années 60's, et présente 2 piliers majeurs et fondateurs, non directement, du mouvement complexe du Rock Progressif qui connaîtra ses heures de gloire au début de la décénie suivante; Les Beatles et Les Beach Boys. Qui remettent en question "les fondements de la musique Pop". Cette partie de ce chapitre explique de manière progressive ce qui a déclenché cette volonté de partir plus loin, de se risquer à quelque chose de plus complexe, cette recherche de renouveau accentuée par une Angleterre relativement prospère à l'époque.

Etrangement, tous les groupes "Pop" innovant d'une manière très infime étaient catégorisés de Rock Progressif ... Ce que les firmes de disques ont compris très tôt en se ruant sur ce nouveau terme et cette nouvelle approche musicale, plus complexe, plus novatrice. Tout le monde était mis plus ou moins dans le même panier.

2. La création du Rock Progressif

Le Chapitre 2 met plus en avant les structures de ces 2 groupes fondamentaux et leur approche qui a inspiré une rimbambelle d'artistes voulant pousser cette progression beaucoup plus loin que leurs illustres aînés. Les Moody Blues font leur apparition dans cette partie. Une suite chronologique et plus travaillé par rapport au Chapitre 1 qui servait avant tout "d'introduction complète"

3. La vogue du Rock Progressif

Le Chapitre 3 est le chapitre le plus "technique" du livre, musicalement parlant (et également le plus long, dans son contenu). Il analyse des oeuvres majeures du Rock Progressif dans une profondeur excessive, en faisant comparaison des différents points de vue musicaux des protagonnistes nottament l'ajout très intellectualisé de partitions et d'analyses purement théoriques ou structurelles.

Bien entendu, lire une analyse de 8 pages sur un album que vous n'avez jamais écouté pourra malheureusement s'avérer extrêmement ennuyeux (Etant un faible connaisseur de Genesis, l'analyse poussée de Foxtrot ne m'a pas spécialement captivé) mais au contraire, celles de Tarkus ou de In The Court Of The Crimson King m'ont purement et simplement emerveillées tel le jeune fougueux assoifé de connaissance progressiste que je suis ...

4. Les conditions du Rock Progressif

Le Chapitre IV représente la partie la plus intéressante du livre, car elle touche surtout l'aspect sociologique qu'à eu l'impact du Rock Progressif sur les gens et également les méthodes d'enregistrement, le matériel utilisé et l'adapdation de la modernisation des synthétiseurs dans l'évolution de la musique progressive. Comme liée par le progrès ...

5. L'art du Rock Progressif

Le Chapitre V met en devant les influences majeures des musiciens de Rock Progressif, l'alternation controversée des thèmes optimistes ou négatifs optés par ces même musiciens, les choix de timbres et de mètre et des différences, même minime temporellement parlant, de générations et d'approche de la musique ... Epilogue bouleversant d'une thèse qui ne l'est pas moins ...

Les points négatifs de ce livre pourrait intervenir dans le placement de schémas musicaux pas spécialement fiables ou d'analyses un peu trop poussées perdant un tantinet sa crédibilité, comme le graphique "d'influences musicales revendiquées", la catégorisation de certains groupes par "échantillons représentatifs", les chémas de structure lyrique qui ne vont pas totalement au bout de leur démarche respective; et paraissent un peu bâclé.

Pour conclure, je tenais à remercier vivement l'énorme travail d'archive qu'a du optée l'auteur pour nous offrir ce point de vue beaucoup plus clair et ô combien complet sur un genre qui ne l'est pas moins ... Modestement, ce livre est devenu en quelque sorte ma bible musicale ... Et malgré sa pochette austère, ajoute un côté intellectuel à l'image des artworks de Soft Machine; par exemple ...

Tangerine Dream - Stratosfear

25 octobre 2008

Artiste: Tangerine Dream
Album: Stratosfear
Année de sortie: 1976
Durée: 35:23





1. Stratosfear (10:38)
2. The Big Sleep In Search Of Hades (4:34)
3. 3 A.M. At The Border Of The Marsh From Okefenokee (8:51)
4. Invisible Limits (11:36)


Line-Up:

Christopher Franke: Synthétiseur Moog, Organ, Percussions, Loop Mellotron, Harpsichord
Edgar Froese: Mellotron, Synthétiseur Moog, Guitares 6 & 12 Cordes, Grand Piano, Guitare Basse, Mouth Organ
Peter Baumann: Synthétiseur Moog, Project Electronic Rhythm Computer, Fender E-Piano, Mellotron


Chronique:

Stratosfear est un album transitoire dans la discographie de Tangerine Dream ... Il associe chaleur ... La cristallisation et le noir spatial que Zeit ou Phaedra retranscrivais à merveille ... C'est également le début d'albums beaucoup plus accessibles pour les néophytes dans le genre et une nouvelle ère dans le monde de la Musique Électronique.

Sur Stratosfear, nous avons atterris sur un monde encore plus lointain que Phaedra ... Comme si nous avions découvert une nouvelle planète semblable à la notre ... Mais toute emprunte de chaos et de désolation ... Une sorte de mélancolie fataliste que l'on imprègne à plein poumons ... C'est la fin ... Mais c'est beau ... Stratosfear sonne comme un épilogue contre-utopique majeure mais heureux et satisfaisant ... Comme si nous attendions avec une sérénité innébranlable, purement et simplement la fin du monde ...

C'est aussi l'un des albums les plus déstructurés de Tangerine Dream ... Mais étonnamment l'un des plus mélodiques, et cette mélodie comble cette déstructuration qui reste "transparente" aux yeux de l'ambiance de ce disque ... comme nous montre les très nombreux passages flutés de Peter Baumann ... Comme s'il voulaient capter les ambiances spatiales de Phaedra en ajoutant une touche plus chaleureuse et plus prévisible à leur musique ... Ces longues plaintes à l'Harmonica sur (attention, titre à la con en vue) "3 A.M. at the border of marsh from okefenokee" (Je ne vous cache pas que j'ai du zieuter mon livret pour pondre cette étrangeté littéraire XD) accentué par ces nappes de claviers apocalyptiques qui représente pour moi le plus gros de l'album en terme de sensations.

Stratosfear fait également parti du cercle très fermé des albums que nous ne pouvont comprendre ou percevoir ... Une ambiance. Un lieu. On ne sait pas ... C'est comme quand vous lisez un bouquin et que vous êtes dans l'incapacité de schématiser, de visualiser les lieux décrits devant la complexité voulue ou non de l'oeuvre malgré un acharnement intensif de votre esprit ... Cette même sensation domine à l'écoute de ce disque ...

Et un des changements de cet album est que ces morceaux, qu'on le veuille ou non, forment une sorte de "schéma", ce qui fait que l'auditeur pourra plus s'y retrouver que sur des albums beaucoup plus cahotiques et incohérents comme "Zeit". (Qui est excellent au passage, dans un registre radicalement opposé, certes, mais excellent ...)

"The Big Sleep In Search Of Hades" représente magnifiquement les contrastes qui opèrent tout au long de ce disque ... Introduction qui étonne par sa magnificence étonnamment modeste sonnant comme le début d'une sorte de voyage sphérique tout en ayant conscience de l'issue finale ... Ces périodes de turbulence accentuées de cristallisations sonores optimistes qui paraissent bien trop fausses telles absorbées par un chaos trop puissant pour qu'elles puissent se manifester ... Ce chaos qui gagne en ampleur ... Et que de doutes viennent renforcer cet état d'esprit ... Assez étrangement que cela puisse paraître, les ambiances ne sont pas si différents de ces prédécesseurs, c'est que là, TD les a toutes intelligemment rassemblées pour donner cet ovni musical, frustrant mais mielleux ... Mielleux et coloré ... C'est un rouge sombre, un rouge d'une agressivité astronomique qui domine cette atmosphère lointaine, à l'image de cette pochette qui ne l'est pas moins et qui prédomine cette sensation de "voyage vers l'infini"... Et d'ailleurs ... Stratosfear ... Si on le découpe littéralement, cela donne Stratofear = Stratosphere = Strato + Fear. Donc, la peur de devoir décoller de cette couche terrestre qui est rattaché à tous nos souvenirs de notre petite vie banale d'humain pour se tenter à un voyage semer d'embûches interstellaires, et qui, malgré sa magie hypnotisante, reste totalement imprévisible ...

"3. A.M. At The Border Of Marsh From Okefenokee" ... Est un morceau glauque ... Ces funestes gouttes reluisantes d'un pur macabre sonne le glas pour ceux qui auraient tenter le voyage un peu trop loin, qui, la faute d'avoir emprunté un chemin d'accès trop facile ou une idée trop préconçue sans avoir pris la peine de procéder par plans précis ... Notre voyageur se retrouve coincé mais tente d'en échapper comme nous le démontre ses marches rythmiques sonnant comme la fin d'une ère ... Mais c'est le chaos, une nouvelle fois, qui, à l'instar de Eiki' dans le bar de Georges, quelles que soient les faits et gestes, reste maître de sa catégorie en accompagnant toute forme de vie vers une totale désintégration accentué par cet harmonica maudit, prémice d'une future marche funèbre ...

"Invisible Limits" se démarque remarquablement des autres par un certain esprit d'optimisme non négligeable ... Une sorte de marche universelle vers un but commun ... C'est la fin du voyage ... L'étape finale en quelque sorte ... La vérité n'est plus très loin ... Cette guitare ... Oui! C'est une guitare! Un solo de guitare! (même si, avouons-le, il n'est pas très varié ...) Qui nous ramène petit à petit à un univers familier que nous avions quittés il y a tout juste 25 minutes ... Nous pouvons souffler, Nous avons atteins notre but! Le rythme s'intensifie avec ce clavier mielleux qui nous submerge de joie et d'émotion sous un thème bien précis qui renforce cette impression d'un contact connu d'autrefois ... Cette marche optimiste se conclut par une partie pianotée nous ramenant avec un certain sentiment de soulageant intensif après avoir fait un rêve particulièrement peu banal ...

Un rêve ... Ce genre de rêves inexplicables mais emprunt d'une beauté surnaturelle au réveil ... Tel est cet état qui prédomine à l'écoute de ce disque ...

Note: 16/20

Interludes

Vous avez remarqué? La cadence de la parution des articles de ce blog se concocte de manière très irrégulière ... Mais d'un côté, manque de motivation ou réel manque d'inspiration? ... Je me pencherais plus simplement sur cette première ... La rédaction d'un article demande une certaine concentration intellectuelle qui peut s'avérer extrêmement dangereuse pour notre équilibre mental ...

Car il y a la malédiction de la page planche (en l'occurrence dans notre cas, de la page web blanche ... Mais le vice reste radicalement le même ... ), vous ne trouvez pas votre sujet, et quand vous le trouvez, vous ne trouvez pas les formules nécessaires à son contenu qui pourrait vous satisfaire ...

Et cet état, ô combien détestable, peut déstabiliser votre équilibre d'une manière relativement féroce ... Hargne désespérée, Énervements inutiles, regard fixe et emprunt de lividité sur votre mur opposé, jambes tremblotantes à tendance Parkisonnienne et un stress permanent que vous ne vouliez pas vraiment chercher initiallement ... Après être passé par ces interludes vacantes littéraires à tendance physique, une certaine lucidité vous remet sur place (en l'occurrence pour mon cas, un siège de bureau Ikea ... D'un côté, ça aurait pu être un lit à baldaquin que ça n'aurait pas changé grand chose au sujet ... Je m'égare, non?) et vous tenter de trouver l'inspiration autour de vous ... Avec cet acharnement abusif qui est capable du meilleur comme du pire ...

Et tout ce que je suis en train d'énumérer, je nage actuellement en plein dedans là où j'écris ces lignes ... Car il fallait juste trouver un lien littéraire entre mon dernier article et celui qui va suivre du à un espace beaucoup trop ... espacé entre ces 2 derniers ... (cruel manque de vocabulaire ... Mais d'un côté, je peux pas caler des "cosmiques" et des adverbes à tout bout de champ ...) Et à titre de comparaison ...

J'avais initiallement trouvé quelque chose de relativement comparatif mais après moult réflexions, je n'en ai pas été emballé ... Peut-être qu'un jour, j'arriverais à la retrouver ... Et cela pourra peut-être résoudre beaucoup de choses en ce funeste monde ...

En conclusion, je dirais que ces 10 jours d'absentéisme n'étaient purement que le fruit d'une fainéantise que je maudis tout autant que la panne d'inspiration et de ces symptomes indésirables ...

Jerry Uelsmann et le surréalisme cendré ...

16 octobre 2008

Jerry Uelsmann est un photographe qui a combiné toutes sortes de choses pour créer un monde à part dans le domaine du surréalisme ... Ces entrecoupages photographiques sur fond d'univers dénué d'existence ou d'une existence passé, qui n'a pu supporter le poids du temps ... Les univers de Uelsmann sont relativement fatalistes ... C'est sombre, c'est froid, et comme de nombreux artistes mêlant surréalisme à la réalité et aux évènement d'apparence quotidienne, ces images restent relativement troublantes ... Mêler 2 mondes qui s'opposent brutalement sur le sens physique et psychique du terme ...

En dehors de l'aspect recherché et philosophique pour tenter de comprendre ce qu'a voulu faire transmettre l'artiste, ces oeuvres possèdent une fonction primaire dans l'art qui n'est pas à négliger et qui accentue pleinement cet aspect féérique: l'esthétique. Esthétiquement parlant, ces jeux de contrastes, dénué de vie, c'est à la fois limpide et curieusement beau ...

Et ce surréalisme ... C'est cette même sensation quand vous voyez une porte condamnée ou un escalier bouché ... C'est visuellement consternant et en même temps, on en éprouve presque de la peur! ... Parce que la connection logique de cette chose "physique" ne suit pas ... L'escalier ... Il n'y a pas de suite, il est bouché ... Et c'est un peu ce raisonnement qui se transmet à travers ses oeuvres ...

On imagine sans aucune tenue ces films d'atmopshère plutôt macabre mais cachant une subtilité déconcertante ... Ces univers qui font très "Tim Burtonesque" se rangent dans la même catégorie artistique que les oeuvres de Jerry Uelsmann ...

Mais en tant que bon fan de Rock et Metal Progressif qui se respecte, ma connaissance de cet artiste a été rentranscris musicalement et merveilleusement par Dream Theater (Je ne parlerais pas sur les nombreuses critiques extrêmes positives ou négatives envers le groupe et de ses choix douteux, il y a assez de forum pour ça) sur Train Of Thought, album le plus metal et (c'est surtout ça qui nous intéresse) le plus sombre ... Seules les oeuvres de Uelsmann pouvaient coller avec cette ambiance noire, imprévisible et sublime que le groupe a voulu transmettre ...




"Stream Of Consciousness"






















(C'est relativement étrange, mais je trouve que cette dernière oeuvre possède une atmopshère à la "Images & Words" avec ses nuages servant détrange plafond à la pièce qui ne l'est pas moins)

"The Cosmic Hands Substitution"

12 octobre 2008

Hier ... Moi et JB ... Oui oui, vous ne rêvez pas; je parle bien entendu du célèbre JB de Trilport ... avons expérimentés une monstruosité putréfractaire à l'aide d'un vieux piano qui se trouvait dans mon salon ...

Nous avons improvisés ... Mais tout en étant terriblement concentrés et envahie par notre hargne créative hautement foireuse ... Et finalement, paradoxalement, je trouve que cette "chose" à première vue innomable ... Sonne relativement bien ... Je ne sais pas si tel sera le cas pour vous, mais j'ai pris un pied terrible à pondre ce truc uniforme et radicalement déstructuré ...

Nos rôles furent répartis de la façon suivante ... Le célèbre JB de Trilport était dans les graves jusqu'à la 3ème minute ... Après que nous ayons substitutionés nos funestes rôles pianistiques machiavéliques ...


Lien y accédant:



M.C. Escher et la juxtaposition des sens

Folle soirée régénératrice ...

D'une manière peu commune, j'aimerai aborder avec vous un sujet complexe ... D'une situation bouleversement cosmique d'un art stupidement divin ... Je vais vous parlez d'un autre monde ... Un monde où rien n'est possible. Mais paradoxalement, où tout est possible également ... Car que ça soit l'un ou l'autre, ces 2 termes restent résolument absurdes au vu de l'absurdité physique grandissante de ce que je vais vous parler dans très peu de temps, le temps (issu de possibilités de dimensions plus ou moins infinies, telles que sont les extrémités que l'homme a pu explorer) de pouvoir accéder à mon dossier d'images, toutes cosmiques et régénératrices qu'elles le sont ...

Je parlerai de cette funeste gravure qui entraîne une confusion instantanée naturelle de notre esprit naïf et primaire de notre faible vision psychique ... Cette gravure de M.C. Escher ... Graveur Hollandais révolutionnaire ... Dans l'art de manier des situations en 3 dimensions sur des formats 2 dimensions... Nous connaissions le triangle en tri poutre impossible ... Mais là, c'est une re-formulation de la gravité qui est remise en cause ...



L'image centrale représente cet oiseau de face et ce paysage qui s'offre à nous. Les images excentrées sont, quant à elles, tout aussi déjantées que le concept qu'à voulu transmettre le graveur ... L'image du haut représente cette terre lunaire et l'image du bas représente le ciel lunaire, lien logique (bien que la logique ne soie pas le bon terme à employer devant la complexité de cette œuvre) ...

Et c'est là où je veux en venir ... Car si la peinture du haut ne comporte pas de ciel, doit-on considérer ceci comme normal ou juste une juxtaposition substitutionnée du graveur à ne pas dévoiler une face intime énigmatique qu'il a voulu précisément en faire part?

La face du bas est on ne peut plus explicite: Le ciel est bel est bien lunaire, conforme à l'image centrale, à quelques exceptions près: Pourquoi aperçoit-on une comète en mouvement sur l'image centrale et pourquoi aperçoit-on une nébuleuse en substitution par rapport à cette même comète? (Si l'on émet bien sûr l'hypothèse que ces 2 situations sont identiques, juste juxtaposées différemment par rapport aux lois universelles) Serait-ce la suite logique? La comète s'est écrasée sur la 3ème phase et l'auteur a préféré ne pas dévoilé cette face pour préserver ce que cet impact aurait pu avoir sur nous ... Serait-ce un pays de cauchemar que cet étrange oiseau préfère tourner le dos du à réalité bien trop complexe, mais, de même relativement complice? Serait-ce la face fétide et perfide de notre actuelle humanité?

Et pourquoi ne pas avoir-t-on représenté le ciel sur l'image du haut? Pour respecter l'idée de l'auteur ... Mais ceci ne cacherai-t-il pas également un message caché juxtaposant le premier? Ne serait-ce un double point de vue? Une double rationnalité? Un double présentiment sur une chose apparemment commune?

Si je m'attache à cette hypothèse, je dois en conclure que seul l'image centrale demeure stable ... Car elle sert de lien réel entre 2 phases irréelles ...

Tel est l'esprit tordu et visionnaire de M.C. Escher ...

Une ébauche de présentation ...

8 octobre 2008

J'étais un train de zieuter le contenu de mon blog quand je me suis aperçu que je ne m'étais même pas présenté! Mais de quelle façon vais-je pouvoir bien procéder sans paraître trop pathétique?

Car aligner des chroniques ou des points de vue sans grille de départ pourrait paraître relativement vague au visiteur égaré qui attéri sur ce blog qui ne l'est pas moins ...

Je suis Grodard Le Juste ... Et là je vois déjà votre tête étonné, voire relativement amusée ... En effet, ce pseudo à tendance ridicule peut vous paraître très étrange mais je ne vais pas y revenir là-dessus, et ce n'est pas le but premier de cet article ... Je suis quelqu'un d'un peu paumé extérieurement ayant un but intérieur relativement flou mais se pressant de l'acquérir ... Et le fait que cette chose n'existe pas n'est absolument pas une raison pour y mettre un frein ... Je voue un véritable culte envers les Shadoks qui influence ma façon de procéder et ma façon de penser dans cette funeste vie ... J'aime beaucoup manier les mots avec précision et subtilité même si ils ne veulent pas dire grand chose dans leur forme complète, j'aime beaucoup réfléchir sur des choses très variées, qu'elles soient utopistes, glauques ou relativement terres à terres ...



Il n'y a rien de plus stupide et de plus attachant qu'un Shadok ... Et le shadok, malgré son taux très faible d'intelligence -qui, rappelons-le, est quelque chose de totalement immatériel- a de nombreux projets et persisterai jusqu'à la mort pour aboutir à ses funestes plans ... En fait, je crois être la comparaison humaine du Shadok même ...

Mais cet article aura pour but de parler de mes goûts musicaux qui orneront une place puissamment divine dans ce blog ... Comme vous avez pu le remarquer à travers ces quelques chroniques auquel je pends un malin plaisir à pondre (même si à l'instar de ce que j'écris actuellement, certains mots et retournements de phrases ne se veulent pas spécialement compréhensibles).

Ma passion pour la musique ... avec un grand "M" en quelque sorte reste relativement récente ... Quand je dis musique avec un grand "M", c'est cet esprit d'ouverture totale que j'ai pu acquérir ... Et cette acquisition, comme je l'ai observée, est toute récente ... Et je vais tenter d'analyser tout mon parcours auditif dans l'immensité infinie de la culture "M"usicale ... En 3 étapes relativement distinctes qui seront mentionnées ci-dessous:

-Un petit Flashback s'impose- (Oui, j'affectionne tout particulièrement les petits Flashback)

Le premier groupe de Rock que j'ai pu entendre de mes oreilles naïves ... à été Toto ... Oui Toto ... Et ses sempiternelles Africa et Rosanna, seuls titres que nos radios françaises, toutes naïves qu'elles le sont aussi, passent en boucle au plus grand irritement de nous tous (Malgré le fait qu'elle sont excellentes, mais là n'est pas le sujet) ...



Ce fût le premier album de Toto, Sobrement intitulé "Toto" que mon père offrit à mon frère, car mon frère était batteur, et le batteur de Toto n'était autre que le le surpuissant Jeff Porcaro! (RIP). Je ne me pourrait pas me rappeler de cette première écoute ... Mais pendant 2 années, je fût bercé par le seul disque Rock que je pouvais avoir à portée de main ... J'avais 10 ans ... Mais ce ne fût pas une révolution ... Car, mine de rien, le son de Toto avait une touche commerciale et "mainstream" que je ne rechignais guère à cette époque où je ne connaissais rien.

-Fin du Flashback-

Cet épisode constituerais la première étape ... Cruciale au développement des deux autres (ce qui paraît fort logique mais littérallement, je trouve que ça a de la gueule XD)

Je fis mes premiers pas dans le Heavy-Metal grâce aux ultra-classiques Metallica et son Black Album qui ne l'est pas moins et par la suite, Iron Maiden. Cette découverte me fût acquise par mon frère (qui a viré Funk/Jazz/Hip-Hop depuis) et fût relativement croissante à l'aide d'un ami qui me fît découvrir les rudiments de base musicaux de ce genre si particulier que je découvrais avec ultime satisfaction ... La Satisfaction d'avoir pu percé un nouveau genre dont j'ignorais tout ...

La 2ème étape fût celle de l'approfondissement de la culture "Metal"

Et la dernière, la plus importante est celle qui m'a ouvert à de nombreuses voies qui m'ont bouleversé spirituellement et m'a ouvert à d'autres pensées et théories existentielles, je fais allusion à la musique progressiste et expérimentale d'une façon très générale ... C'est sur ce point que je vais pouvoir développer le mieux, et c'est également ce point qui constistuera le plus gros de cet article et qui sera le mieux détaillé.

Et il y a un lien crucial entre la 2ème et la 3ème étape dont on ne peut se passer et qui constitue le noyau même de mon intérêt pour ce style de musique ... Un lien entre Metal et expérimentation et un groupe qui m'a grandement bouleversé ... Je cite Dream Theater ... A la fois son emprunte prêtée à Metallica (donc qui constitue la 2ème étape) et ses expérimentations diverses et sa grande inspiration puisées aux géant du Rock Progressif des années '70s tels que Yes, Pink Floyd, King Crimson ou Rush (donc ce qui constituerais la 3ème étape) ...



Dream Theater, malgré toutes les critiques et controverses, fait parri de ce genre de groupes avec Marillion ou Anglagard qui ont relancés le mouvement du Rock-Progressif en y rajoutant une petite dose d'aggressivité et de puissance qui ne bouleverse en aucun cas le lyrisme du genre.

Dream Theater a fait office de portail musical entre ces 2 genres qui m'ont conduit aujourd'hui à être un grand admirateur de Rock Progressif pur et dur (Yes, King Crimson, Camel, Gentle Giant, ELP, Jethro Tull, Kansas, Rush, Van Der Graaf Generator) Krautrock (Amon Düül II, Can, Grobschnitt, Guru Guru, Harmonia, Klaus Schulze, Tangerine Dream première époque), de Death/ Technique Metal Progressif (Death, Atheist, Cynic, Voïvod, Watchtower, Spastic Ink), De Jazz-Rock (Frank Zappa, Soft Machine, Gong), de Rock Ambiant (Tangerine Dream, Sigur Ros, Vangelis) de musique électronique, de musique psychédélique (Hawkwind, Pink Floyd, Ozric Tentacles), de Rock Contemporain (Magma, Univers Zéro), de musiques minimalistes (Terry Riley, Steve Reich, La Monte Young), de Post-Rock, de Jazz-Fusion (Tribal Tech) Et pleins d'autre ... Je m'intéresse à tout ... Dès qu'un album comprend ne serait-ce qu'une infime idée de concept, cela m'intéresse ... Il m'est déjà arrivé d'acheter des CDs dont j'ignorais tout quand à leur contenu ...

Anticonstitutionnellement parlant, je serais toujours à la recherche de nouveaux sons ... Car, en regardant les genres que j'apprécie et la liste qui s'en suit ... Cela reste relativement maigre et une simple vie ne pourra jamais découvrir l'extrême richesse que dissimule ce genre d'art musical ...

Je pense avoir fait le tour de la question concernant le paysage musical et moi-même (Même si cet article comprend plus de choses sur mes goûts musicaux que sur moi même ^^) ... Même si je ne suis absolument pas satisfait de ce que j'ai écrit, je ne vois vraiment pas ce que je pourrais rajouter d'autre en évitant de surcharger cet article ce qui n'était pas mon but initial ... Je pense avoir réalisé cet article un peu trop précipitamment ... (Ce genre de réactions correspond à ce que je mentionnais dans le 3ème paragraphe)

Ce dont j'avais envie à l'ouverture de ce blog, c'était simplement d'écrire ce qui me passait par la tête ...Que tout ça ne soit qu'une suite d'enchaînements saisis sur le moment présent ... Or cet article ne s'inscrit malheureusement pas dans cette catégorie ... Et paradoxalement, c'est celui qui m'a pris le plus de temps ... Que faut-il en conclure? Que le temps de travail n'est pas nécessairement synonyme de qualité? J'en ai bien l'impression ... Même si ce jugement paraît un peu trop bâclé et dénué d'arguments ... Vouloir faire trop parfaitement peut fortement nuire à votre quotidien ...

(ps: la présence du "Anticonstitutionnellement" dans un de mes paragraphes est un vieux chantage de la part d'un vieil ami. Ne cherchez donc aucun sens par rapport au reste de la phrase, car il y'en a aucun ^^)

Idées - Part II

7 octobre 2008

Qu'est-ce être con? Qu'est-ce être intelligent?

Deux extrémités ... Mais qui ne voudrait certainement ne pas dire la même chose ... Qui pourtant ne s'instaurent pas dans une logique d'opposition naturelle comme on pourrait l'observer entre 2 extrémités matérielles ...

Depuis des années, je dois avouer que j'en n'ai toujours pas saisi le réel sens ... Mais, y'en a-t-il vraiment un? Comment peut-on juger les gens (c'est surtout sur ce cas de figure que je vais pouvoir exposer mon point de vue) sur des critères aussi vastes si peu exploités par la connaissance et la réflexion humaine?

L'intelligence et la connerie sont des termes que l'on a "vulgarisés" un peu trop tôt ... Ou plutôt que l'on a "matérialisés" alors que ce sont des termes on ne peut plus complexes qui, eux, s'inscrivent dans le même cas de figure que la présence divine, l'amour et toutes ces choses subtiles qui ne sont pas prouvables par des faits existants mais juste existantes par des suites de suppositions plus ou moins logiques ...

Car, dans notre monde ... Quelle que soit la civilisation ou les traditions, nous avons tous été cons ou intelligents (la deuxième a été plus rare ^^) ... Mais si l'on perçoit l'intelligence comme on la perçoit maintenant, je ne me définirais pas en étant un être intelligent ... Car si je regarde en arrière et ma vie passée par rapport au reste de la société, et si l'on regarde au niveau des efforts déployés, je ne m'inscrit pas dans cette catégorie ...

Cela pourrait paraître réducteur pour ma propre personne, mais je ne le vois pas comme ça ... C'est ce qui me paraît comme juste et comme une certaine forme d'acceptation de soi emprunte de réalisme ...

Bien sûr, chacun observe son point de vue là-dessus ... J'ai un jour entendu que l'intelligence serait la capacité à s'adapter ... Si tel est le cas, je n'en fais pas parti ... La non-intelligence pourrait également se décrire par la naïveté ... Ces gens que l'on pourrait catégorisé de "Neuneu" (Ah! Ce que tu peux être Neuneu!) ... Sur certains points de figure, je m'inscrit également dans cette catégorie ...

La naïveté et la confiance que l'on accorde envers les autres est intimement liée ... Après s'être fait berné plusieurs fois et extrêmement déçu par certains personnes, un climat de méfiance plutôt méprisable s'instaure dans notre monde et dans notre entourage, qui, humainement parlant, n'est pas la meilleure des choses ...

Mais le terme "humain" veut-il vraiment dire quelque chose également? Quand on parle "sur le plan humain" ... Ne serait-ce pas une erreur d'employer ce terme au sujet d'un être où nous avons exploités qu'une infime part de son réel fonctionnement intérieur? L'homme n'est pas resté l'animal qu'il était dans sa forme la plus primaire? "L'erreur est humaine" ... Mais ne serait-ce pas plutôt l'humain qui est une erreur?

Il est très facile en cherchant des arguments sociologiques de chaque côté, de pouvoir choisir son camp ... Un autre exemple que l'on lie assez maladroitement avec l'intelligence ... La Culture. Être cultivé ne signifie pas nécessairement posséder une intelligence de grande classe ... Ce qui fait que l'on associe les deux est que la personne cultivé possède un goût pour l'art, la musique etc ... S'intéresse au monde qui l'entoure ... Sans être spécialement une lumière au sens technique du terme ... Je connaissais une personne qui était assez cultivée ... Mais sur le plan social restait quand même relativement "bête" dans sa forme première ...

C'est un sujet extrêmement complexe auquel je pourrais m'adonner pendant beaucoup de temps ... Mais je n'ai pas la "rédaction", ou plutôt la bonne "plume" nécessaire pour construire quelque chose de réellement structuré, je suis juste satisfait d'avoir pu placer un point de vue qui me tenait à cœur ... Le fait de pouvoir développer ses idées intérieures permet de découvrir les richesses de chacun ... Et je trouve passionnant ...

D'ailleurs, si les hommes étaient un peu plus francs ... Si tout le monde pouvait étaler tout ce qui pensait de l'autre, sans aucune méfiance, nous viverions sûrement dans un monde emprunt de joie et de douceur ... Mais ... Outre cette idée utopiste relativement primaire ... Plus le temps passe, plus ma vision sur le monde s'amplifie et plus je me range à cette idée ô combien fataliste mais malheureusement terriblement réaliste ...

"I believe the common character of the universe is not harmony, but hostility, chaos and murder." -Werner Herzog

Je ne vous le traduis pas ...

Idées - Introduction ...

Un blog est fait pour que l'on puisse développer ses idées ... Alors je vais développer les miennes ... Même si je doute fortement que ce blog est fréquemment lu, j'en ai plutôt rien à foutre ... Le but premier dans ce genre d'exercices est de pouvoir être satisfait d'avoir pu pondre une portion infime du reflet son propre esprit et sa vision des choses ...

Le problème dans ce genre de projets, c'est d'arriver sur ce sempiternel questionnement universel à tendance existentielle: "Que pourrais-je bien faire comme article pour mon blog?" ... Une chronique? Non, soyons un peu plus diversifiés ... Une biographie sur un groupe? Non, en général on ne connaît pas assez en profondeur les œuvres du groupe et on a forte tendance à placer des informations qui peuvent êtres douteuses quand à son contenu (Ce qui n'est pas le cas de Mechanical Poet ceci dis ... Hihi ... Mais si bien sûr c'est crédible!) ...

Et si je plaçais des idées? C'est original, c'est frais, c'est cosmique, c'est nouveau (pour ma part en tout cas) ... Mais le problème se pose ... Car quand on se lance dans ce genre d'articles relativement délicats ... Notre cerveau bloque forcément sur ce genre de pensées ... "Mais Merde, de quoi vais-je parler?" ... D'autant plus frustrant que votre esprit en est submergé toute la journée passée et que vous n'êtes pas capable d'en aligner une le risque qu'elle paraisse beaucoup trop bâclée et non saisie sur le moment ... Trop synthétisée en quelque sorte ... Ce qui pourrait nuire à la qualité de cet article de ce blog, que de toute façon, personne ne visite ... Mais là n'est pas le sujet ...

Pour moi, un blog ne doit pas nécessairement être rempli à ras-bord en carburant systématiquement à 4-5 articles par jour ... Oui, c'est vrai, sur Skyblog, ça existe ... Mais Skyblog n'est pas une plate-forme de Blog ... C'est autre chose ... Quelque chose de très étrange qui provoque en moi un gros taux de curiosité ... c'est un reflet sociologique de ce que les jeunes sont actuellement absorbés ... Ne présentant aucune originalité, aucune personnalité et aucune argumentation ... Oui, c'est vrai ... Je suis ce qu'on pourrait catégorisé de jeune également ... Et c'est justement ça qui fait flipper ... C'est un sujet qui peut être intéressant à aborder ... Mais qui peut s'avérer fort inutile si on le manipule maladroitement qui peut virer au pathétique "le rebelle contre la société" qui m'exaspérerait fortement ...

Pour revenir à quelque chose de plus concret ... Cet article aura la douce particularité de pas en être un ... Même si nous n'avons pas spécialement avancés, c'est un concept à explorer ... Qui peut s'identifier à toutes sortes de choses ... Oh oui tiens ... Ca peut faire un très bon concept pour un projet musical futur ça ... XD

Et pourquoi se "forcer" en quelque sorte à pondre un truc pareil sans réel but? Parce que depuis que j'ai arrêté les cours d'un façon assez précoce, j'ai pas envie de devenir con ... XD

Threshold - Subsurface

5 octobre 2008

Artiste: Threshold
Album: Subsurface
Année de sortie: 2004
Durée: 62:54 (Bonus Track inclus)


Image


1. Mission Profile (8:15)
2. Ground Control (7:13)
3. Opium (6:48)
4. Stop Dead (4:21)
5. The Art Of Reason (10:20)
6. Pressure (5:17)
7. Flags & Footprints (4:54)
8. Static (5:07)
9. The Destruction Of Words (6:14)
10. What About Me [Bonus Track] (4:21)


Line-Up:

Andrew 'Mac' McDermott: Chant
Karl Groom: Guitare Rythmique & Guitare Solo
Nick Midson: Guitare Rythmique & Guitare Solo
Richard West: Claviers & Paroles
Steve Anderson: Basse
Johanne James: Batterie


Chronique:

Les albums comme Subsurface sont très étranges ... Car on ne sait absolument pas comment l'aborder ... Si on doit le détester ou l'aduler ... Est-ce une oeuvre majeure du groupe ou un autre album un peu trop mainstream typé Prog'? Car mon opinion sur cet album subit un perpétuel changement ...

-Un petit Flashback s'impose ...-

Septembre 2004, jeune fougueux et musicalement naïf que j'étais, j'assiste à mon tout premier concert Metal assisté d'un ami qui me fit découvrir ce monde merveilleux ... Et ce groupe en question, c'était Threshold. Mais Threshold était un groupe que je connaissais déjà avec la fabuleuse découverte du "Critical Energy" dont je vouais un culte sans précédent ... Le concert se passa dans une salle particulièrement exigüe du 20ème arrondissement, La Maroquinerie (très agréable ceci dis), Threshold s'exécute magnifiquement, malgré un set un peu court ...

Et sous l'émotion du dépucelage de concert Métal, je ne trouvais aucun défaut au groupe ce soir là, j'étais somme toute émerveillé de m'être rangé dans ce doux monde fabuleux plus ou moins écervelé de chevelus et barbus grognards ... Et c'est à ce fameux concert que j'acquiers mon tout premier Threshold ... Et c'est justement de cet album - et également en particulier le style du groupe - dont je vais faire mention ici

-Fin du Flashback nécessaire au bon déroulement de cette chronique-

Après une intro façon "Passage cosmique dans un vortex virtuel", Threshold pose son ambiance via les premiers sons qui sortent de ce disque ... Contrairement à son prédécesseur "Critical Mass" l'atmopshère opère ici en étant particulièrement froide mais garde ce côté suave à travers des compositions qui se veulent complexes sans l'être autant ... Threshold jouit d'une excellente popularité dans ce domaine ... Mais, avouons-le, Threshold possède de nombreux défauts musicaux dont je vais vous en faire part d'après le point de vue d'un progueux de base ayant fait une indigestion structurelle de Yes et de King Crimson ...

Le son Threshold (mis à part ses arrangements claviers qui lui donnent une petite touche synthétique féérique), surtout concernant le son des guitares, n'a absolument rien de révolutionnaire ... Son gras, gros accords, Riffs se répétant pour placer un duo le sempiternel solo claviers-guitare ... Vous l'aurez compris, au niveau de la structure, Threshold n'est pas un des plus novateurs dans ce domaine ... De plus, les solos (exécutés pour la plupart par Karl Groom) sonnent extrêmement "faciles" et beaucoup trop prévisibles, malgré une propreté irréprochable dans l'exécution, ce n'est pas dans ce domaine là que l'auditeur pourra trouver quelque jouissance auditive ... Et éprouvera même un certain énervement à travers ces plans préconçus ...

Les solos de claviers, certes mieux développés et plus recherchés ne cassent pas cette spirale de facilité opté par le groupe ... De plus, Threshold manie assez maladroitement ses influences directes ... Certains breaks se veulent "Dream Theateriens" sans pour autant égaler les expérimentations de ces derniers, surtout que ce genre de breaks inutiles s'installent dans une pensée "il faut qu'on mette un passage un peu plus technique, parce qu'on fait du Métal-Prog!" (le titre "Exposed" de l'album Extinct Instinct est on ne peut plus explicite) que je n'apprécie pas spécialement ... Certains choix un peu trop naïfs à mon goût ... Sur ce, sur des titres particulièrement linéaires, tout ceci reste assez douteux

Mais malgré ses indénombrables défauts (qui pour moi, sont la preuve logique qu'ils restent calfeutrés au second plan dans leur catégorie), Threshold possède des qualités exemplaires que peu de groupes possèdent ...

Ce que l'on trouve se passe au niveau des AMBIANCES! Threshold s'est forgé un style lyrique particulier (ceci dis de moins en moins présents sur les derniers albums) ... Une sorte de lien avec la nature, les expérimentations virtuelles et spatiales qui ornent cette sphère créatrice ... Le principal atout de ce groupe vient des textes ô combien recherchés à caractères écologiques intelligents et emprunt de lyrisme et de beauté ... Transcrits à merveille par la voix un tantinet rauque de 'Mac'.

De plus cet aspect lyrique et écolo', Threshold soigne extrêmement bien son aspect esthétique extérieur à sa musique comme le montre ses pochettes d'albums complexes où l'on prend un malin plaisir à les contempler et à tenter de les comprendre ... Et c'est surtout cet aspect imagé, féérique et l'efficacité de leur musique malgré une approche qui se veut complexe que Threshold est admiré par la critique, comme le montre le nombre d'albums qui ont été connotés "albums du mois" par plusieurs magasines connus dans le domaine où nos anglais officient ...

Après cette brève analyse sur le style controversé du groupe, attardons-nous un peu plus au contenu de cet album.

A l'instar du style musical de Threshold, cet album comporte des hauts et des bas (comme chaque album du groupe ceci dis), que je traduirai par 3 catégories:

- Les titres que l'on pourrait connoté de "pêchu" (Mission Profile, Ground Control, Stop Dead, Static, Pressure)
- Les titres à tendance "symphonique" (Opium, The Art Of Reason, The Destruction Of Words)
- et les titres plus "mielleux" tendance ballades chiantes (Flags & Footprints)

Vous l'aurez compris, pas d'expérimentations complexes et de délires instrumentaux ici, juste un renouvellement intelligent du son du groupe en ciblant une atmosphère bien spécifique (et dans ce cas, c'est plutôt réussi!)

Pour des raisons évidentes et tenter d'éviter le remplissage inutile, je ne vais pas détaillé titre par titre, juste donner un point de vue d'ensemble à l'ensemble qui constitue cette galette ... Car même si la même ambiance est voulue sur chaque titre, ils ont quelques fois un peu de mal à affirmer leur propre identité, et c'est sur ce point où je vais être le plus intransigeant ...

Mission Profile ouvre à merveille l'album ... Intro science-fiction futuriste suivi d'une rythmique à mouvance symphonique qui scotche l'auditeur en moins de deux ... Et c'est également sur ce genre de titre que l'on voit comme il est important d'ouvrir un album avec un titre de qualité, car un des autres défauts de cet album est qu'il paraît un peu trop bâclé sur la fin, de sorte que seuls les 5 premiers titres sont ceux qui se démarquent le plus par leur efficacité et leur originalité ...

Ground Control est un de ses exemples ... Catchy sans tomber dans l'excès de la facilité, il s'inscrit dans la spirale optimiste de Mission Profile en moins "rentre-dedans" ceci dis ... Comporte une descente assez jouissive ...

"Opium" est un titre très intéressant où l'accent symphonique est plus mis en valeur au dépend du côté structurel ... C'est un titre comme Threshold en a fait des tas, et qui n'a aucun mal à se fondre dans la masse ...

"Stop Dead" correspond à lui seul le manque cruel d'inspiration du groupe ... malgré une introduction rythmique très intéressante, la suite est dénué d'intérêt ... Aurait très bien pu figurer en Bonus Track ceci dis ...

"The Art Of Reason" est le coeur central de l'album, bien au niveau de sa durée que de sa puissance musicale qui s'en dégage ... Dans la pure lignée des pièces progressistes du groupe, les claviers portent ce message avec énormément d'ampleur et de prestance, les transmutations vocales sont du plus bel effet ... Quand j'entends ce titre, j'ai l'impression de me trouver face à face avec un temple fantastique d'une cristallisation inquiétante venue d'une dimension impossible devant l'immensité de cet édifice ... Vous m'aurez compris, The Art Of Reason est un titre très solide et intelligent pondu par le combo britannique, l'un des plus agréables moments de ce disque et de leur discographie ... Lorgnant sur les contrastes "grosse sonorités démentielles alliés aux ambiances plus sereines proche du son de groupes de néo-prog des années '80s ... Même si la démarche n'est aucunement révolutionnaire, Threshold y met de son emprunte atmosphérique ce qui donne de quelque chose de particulièrement féérique ...

Le reste de l'album reste pour moi anecdotique, il n'est pas rare que j'éteigne ma chaîne après ce titre lassé de ces rythmiques plates (Pressure), des sortes de ballades kitsch et ses solos contrefaits (Flags & Footprints) ... Ceci dis, "Static" possède un rythme "dansant" malgré ses riffs tranchants que l'on ne retrouve dans aucun titre sur cet album ...

Conclusion: Un album d'une pureté incroyable qui possède d'indénombrables défauts néfastes à une renommé qui, à l'instar de "The Art Of Reason" aurait pu être grande ...

Note: 14/20

Richard Wright nous quitte ...

16 septembre 2008

Quelle triste nouvelle en ce début de semaine de Septembre, Richard Wright, Claviériste et un des principaux membres fondateurs de Pink Floyd, décède des suites d'un cancer ...

Malgré ma faible connaissance Pink Floydienne (Meddle, Obscured By Clouds, The Dark Side Of The Moon, Animals et The Division Bell sont les albums que je possède où que j'ai écoutés), cette nouvelle m'a énormément touché, car "Rick" Wright était le membre que je préferais dans le groupe ... Sur les 4 musiciens, il me paraissait comme celui qui respirait le plus à la sénérité et une modestie toute emprunte de sagesse ...





Les dernières apparitions de Richard Wright sur scène remontaient à la dernière tournée de David Gilmour (guitariste des Floyds ... Mais est-ce la peine de le préciser?) où sa présence fût particulièrement apprécié par le public ...

Repose en Paix, ô Grand maître de la musique psychédélique des 70's et créateur divin d'ambiances hautement cosmiques et délicieuses qui ont éveillés mon esprit ...


Mechanical Poet ... Et l'art de la déception

7 septembre 2008

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un groupe ... Qui m'a extrêmement charmé ... groupe œuvrant dans un Metal-Progressif poussif à tendance ... Féérique et extrêmement conceptuel ... "Mechanical Poet" ...


(Max Samosvat, Lex Plotnikoff & Tom Tokmatoff)

Mais voilà ... Mechanical Poet est peut-être le groupe qui m'a le plus déçu dans son orientation musicale ... Passé d'une féérie à tendance Tim Burtonesque aux orchestrations frénétiques et enjouées (album Woodland Pratterns) ... à une vulgaire soupe catchy à tendance frauduleusement commerciale ... Mon petit esprit curieux et assoiffé de nouvelles sensations fût désemparé ...

Mais passons avant-tout aux présentations!

Le trio russe se forme dans l'année 2002 par Lex Plotnikoff (Guitares, Claviers, Orchestrations), Tom Tokmatoff (Batterie, Percussions) et Sebastian Trifonoff (Chant) et sortent un première démo du nom de "Trace Of The Dead Leaf".

L'année suivante, Trifonoff est remplacé par Max Samosvat poste pour poste et sortent l'EP "Handmade Essence" ... Une esquisse qui précédera la perle créative avec leur premier véritable album, "Woodland Prattlers" ...

L'auditeur plonge en l'âme du "poète" dans un monde fantastique et féérique où le chanteur incarne tout une panoplie de personnages tout aussi burlesques les uns des autres en empreintant nombreuses tessitures et d'accentuations de voix ... Ce chanteur doué pouvait en l'espace d'un morceau aligner de fines notes cristallines,de retomber dans les travers d'une voix rauque et saturée pour finir en beauté sur un chant à la Slayer sous fond de rythmique grasse ... Tout ça immergé dans une homogénéité sans reproche ...



(artwork de l'album "Woodland Prattlers")


Les nappes de claviers et les diverses orchestrations ont une part majeure dans la musique de Mechanical Poet ... Il n'est pas rare de pouvoir entendre plusieurs minutes ou plusieurs interludes intéressantes (Will O' The Wisp ou la 3ème partie de Natural Quaternion par exemple) où elles restent seules, vacantes les grosses saturations ... Ce qui crée un mouvement agréable et transportant dans un monde bien loin de la morosité de notre quotidien ...

De plus cette musique planante, nous avons droit à un livret hautement recherché ... Les plusieurs personnages qu'incarnent Max Samosvat sont dessinés façon "Bande Dessinée" avec une bulle pour chaque protagoniste ... Idée très originale et joliment colorée ...

Malheureusement pour nous, Lex Plotnikoff remanie le groupe suivant cet album (en désaccord avec ses 2 acolytes sur leurs orientations musicales) ... Exit Max Samosvat et Tom Tokmattof donc ... Lex engage un nouveau batteur, un nouveau chanteur (Jerry Lenin, n'arrivant pas à la cheville de son prédécesseur) et un vrai bassiste. Le groupe, dans cette formule remaniée, enregistre leur 2ème album "Creepy Tales For Freaky Children en début de l'année 2007 ...

Et là ... C'est le drame! La musique se fait plus simple, les orchestrations, plus en retrait, des passages beaucoup plus catchy qu'auparavant mais tombant dans la niaiserie et le nouveau chanteur dans un registre plus "punk-rock de bas étage" que je ne peut supporter (qui sera remplacé cette année par Vladimir Nasonoff pour le prochain album ... Pas une mauvaise nouvelle ...)

Énorme désillusion ... A tous points de vue, la magie n'opère plus ... Sombrer si rapidement après seulement un seul album d'un grande qualité, je trouve ça d'un gâchis ...

Mais le groupe ne s'arrête pas là et nous concocte un second album dans la même année ("Who Did It To Michelle Waters?" en double CD) dans la lignée de son prédécesseur et ne présentant pas un intérêt concret ...

Mais malgré cette régression musicale, les artworks et les concepts sont toujours là ... Mais le reste n'a pas suivi et ce n'est pas avec cette formation que l'avenir leur sourira ... Commercialement peut-être, mais pas de mon côté, en tout cas ...

Membres actuels:

- Vladimir Nasonoff (Chant)
- Lex Plotnikoff (Guitares, Claviers)
- Vladimir Ermakoff (Batterie)

Discographie:

2002. Trace Of The Dead Leaf (Demo)
2003. Handmade Essence (EP)
2004. Woodland Prattlers
2007. Creepy Tales Fro Freaky Children
2007. Who Did It To Michelle Waters? (Double CD)

Voïvod remasterise The Outer Limits!

Le 7ème album du combo canadien, "The Outer Limits" sera (enfin) remasterisé ... Mais il sortira seulement sur 2000 copies ... Et je m'interroge à nouveau ... Pourquoi si peu? Les fans de Voïvod ne sont pas si restreints, non? XD

Quoiqu'il en soit, ce relooking version 2008 sortira le 29 Septembre prochain et mine de rien paraîtra fort alléchant ... Mise à part la remasterisation complète de l'album, nous aurons droit à un livret retravaillé et tout de 3D vêtu visible à l'aide de lunettes spéciales ... D'autant plus alléchant quand on connaît les oeuvres picturales qui ornent le livret de cette galette (que je chroniquerais certainement un de ces 4 ...)



(artwork du premier morceau de l'album, "Fix My Heart")


Tracklist:

1. Fix My Heart
2. Moon-Beam Riders
3. Le Pont Noir
4. The Nile Song
5. The Lost Machine
6. Time Warp
7. Jack Luminous
8. Wrong-Way Street
9. We Are Not Alone


source: Metalmind

Voïvod - Killing Technology

Artiste: Voïvod
Album: Killing Technology
Année de sortie: 1987
Durée: 47:33


Image


1. Killing Technology (7:35)
2. Overreaction (4:46)
3. Tornado (6:05)
4. Too Scared To Scream (4:19)
5. Forgotten In Space (6:13)
6. Ravenous Medicine (4:23)
7. Order Of The Black Guards (4:29)
8. This Is Not An Exercise (6:21)
9. Cockroaches (3:48)


Line-Up:

Denis "Snake" Belanger: Chants & Paroles
Denis "Piggy" D'Amour: Guitares
Jean-Yves "Blacky" Thériault: Basse
Michel "Away" Langevin: Batterie, Artworks & Concepts


Chronique:

Voïvod ... Un groupe jouant les contrastes ... Inaudible pour certains, adulés comme vénérables maîtres cosmiques pour d'autres (qui est mon cas ^^) ... Cet album possède un charme robotique indestructible d'une structure habilement destructrice ...

Je ne vais pas mâcher mes mots: Killing Technology est pour moi au Thrash ce que Close To The Edge est au Rock Progressif ... une monstruosité aliénique que je place comme meilleur album de Thrash au monde ... Et tellement peu connu ... Car ici, rien n'est normal et rien n'est prévisible ... A l'image de cette pochette futuriste qui n'annonce que du chaos interstellaire dans une quête destructrice d'une technologie future ...

Et avec ces quelques mots, vous avez déjà un bref aperçu de la personnalité atypique et de cette froideur spatiale qu'est cet ovni de Killing Technology ...

L'auditeur est intégré dans un chaos généralisé où tous les mondes que nous connaissaons à l'heure actuelle seraient purement transformés en purée nucléaire ... Nous avons affaire ici à du Thrash "Intello" avant-gardiste ... Et c'est un tournant ô combien majeur pour le groupe qui trouvera ici son identité propre à leurs imaginations respectives ...

Les sujets sur cette galette restent plus ou moins les mêmes, les "Fuck Off And Die" en moins et une maturité accrue ... Voïvod nous défèque un album hautement recherché combiné à tout ce que les plus grands écrivains de science-fiction spatiale auraient pu étaler de leur complexité ...
Contrairement à du Tangerine Dream où la menace se fait ressentir sur chaque note d'un ton glacial, ici nous avons dépassés le stade de la menace et c'est la désolation qui règne ici ... Mais il y a un enchantement phénoménal à travers ses distorsions et ses dissonances accablantes ...

Chaque titre et chaque note de cet album vous agresse les tympans avec une hargne rarement égalée ... C'est aussi un album de transition pour Voïvod; car Killing Technology annonce un style qui s'amplifiera de bizarrerie androïde avec les sulfureux Dimension Hatröss et Nothingface (ces noms!) et c'est aussi le dernier album de Thrash de Voïvod ... Combiné les deux donne ... Cette chose ...

La chanson titre démarre tel l'épave d'un vaisseau nébuleux qui referait surface à l'aube d'un chaos cosmique ... Une voix vocodée nous annonce que nous allons passer 50 minutes de déluge inter-galactique: "WE ARE CONNECTED!"

Et là, vous avez une grosse rythmique sourde alternée par une nuée de bourdonnements de toms ... Suivi d'un arrachage planétaire de riff entre calées de notes étouffées prêt à vous faire bouger votre anatomie humaine dans tous les sens, quitte à ce que vous détruisiez malencontreusement tout ce qui vous entoure ...
C'est le morceau le plus long de l'album et aussi celui où l'on distingue le plus nettement 2 parties, le phénoménal :"TOMORROW DISAPPEAR!" où Snake déploie sa rage avec une telle intensité que l'on ne retrouvera dans aucun autre album ... Sa voix se fait plus mature, plus réfléchie ... Mais pour plus accentuer sa violence ...

Killing Technology a la particularité de posséder les refrains et certains passages les plus accrocheurs de toute leur discographie ...

"Overreaction" reste sur la même cadence et Blacky nous sort une de ces lignes de basses en intro ... surveillée de près par Piggy qui enfonce le clou en y ajoutant ses rythmiques dissonantes et distordues d'une manière féroce et véloce ... Piggy n'était certes pas un très grand soliste mais il calait des rythmiques d'une telle ingéniosité que tout ça comblait sans problème ses solis douteux ...

"Tornado" pourrait paraître comme le morceau le plus "Thrash" de l'album du à Away et son percutage de fûts diabolique et son "TORNADO!" hurlé symboliquement par Snake en se décalant petit à petit de la rythmique initial ... C'est aussi sur cet album que Voïvod adopte des structures plus complexes voire propre au Prog' en général ... Et des albums de Cyber-Thrash-Prog en 1987, il y en avait pas des masses ...

"Too Scared To Scream" aligne la même citation dans un contexte inquiétant comme un hurlement de désespoir (You Gotta Tell Me Why?), comme bloqué dans une dimension lointaine et ayant un point de non-retour ... Un des titres les plus étranges avec ...

... "Forgotten In Space" ... Déstructuré au possible et torturé jusqu'au vice ... Ce titre est une ode à la bizarrerie spatial comme l'imaginaient si bien les membres de Voïvod à l'écriture de ce disque ... Alternant sonorités menaçantes, grosses sonorités Thrash, sonorités bizarroïdes alternée par une voix saturée de Snake épiloguée sur fond de riff uniforme ... Vous ne comprendrez absolument rien à la première écoute ... Bouleversant ... Un des morceaux les plus épiques avec la chansons titre ... Vraiment bouleversant ...

En y pensant plus profondément, Voïvod est le seul groupe de Thrash à avoir réussi à faire quelque chose d'aussi planant en étant aussi violent ... Leur fascination pour les Floyd devaient forcément être pour quelque chose ...

"Ravenous Medicine", ou la rythmique Thrash par Excellence ... Le titre le plus entraînant de l'album ... Décriant le monde médicinale et les expériences faites sur les animaux de laboratoire (le clip est d'ailleurs on ne peut plus explicite ... Même s'il a malheureusement plutôt tendance à faire rire :D), la structure se clôt par une rythmique supersonique où Piggy nous sort un solo digne des plus grands maîtres de sa catégorie ...

Order Of The Black Guards n'est pas très subtil mais a le mérite de démembré littéralement ce qui reste de notre pauvre corps meurtri ... Ce n'est pas le titre le plus original (en reprenant d'ailleurs un bout de passage remanié de "Horror" de l'album précédent) mais il possède un beuglement digne d'une fin du monde (Burn! Burn! Burn! Burn!) se répétant une ultime fois (Down! Down! Down! Down!) avant de sombrer dans un épilogue machiavélique avec le souffle inquiétant des guardes noirs en écho ...

Les 2 titres restants sont malheureusement les 2 seuls points faibles de cet album ... Même s'ils ne sont pas mauvais, ils n'ont rien à voir avec la qualité destructrice robotique des 7 premiers titres qui ornent cette galette ... "This Is Not An Exercise" propose une rythmique assez plate malgré un passage atmosphérique (mais pas vraiment serein) intéressant au milieu et "Cockroaches" nous replonge dans l'immaturité de Rrrröööaaarrr et ses rythmiques bruyantes dénuées d'intérêt ... Dommage ... Pas mauvais non plus celui-là, juste en retard sur son temps comparé à la complexité d'un Forgotten In Space ...

Un album complexe doté d'une atmosphère nébuleuse et ténébreuse ...

Conclusion: Un album de transition et unique dans la discographie de Voïvod qui ravira les fans de Thrash en général et les plus ardus fan du son du combo Canadien ...

Note: 17,5/20

Tangerine Dream - Force Majeure

6 septembre 2008

Artiste: Tangerine Dream
Album: Force Majeure
Année de Sortie: 1979
Durée: 39:54





1. Force Majeure (18:17)
2. Cloudburst Flight (7:27)
3. Thru Metamorphic Rocks (14:30)


Line-Up:

Edgar Froese: Claviers, Guitares Electriques et Acoustiques, Effets
Christopher Franke: Claviers, Séquenceurs
Klaus Krieger: Batterie & Percussions
Eduard Meyer: Violoncelle (non-crédité)


Chronique:


Titre: "Révélations Electroniques"

Force Majeure est un album à part dans ma cdthèque. C'est simplement l'album qui m'a fait aimer Tangerine Dream et qui m'a ouvert la voie et l'esprit sur plusieurs genres musicaux qui m'étaient inconnus plus ou moins expérimentaux ... Je ne dis pas qu'il a révolutionné mon approche musicale mais pas loin ... Pas loin ... Cette chronique sera un édifice voué corps et âme à ce disque paru en 1979 ... Mais avant tout, remettons les choses en place ...

En 1978 sort l'album Cyclone qui sera considéré comme un échec pour la plupart des fans du trio Allemand avec l'introduction de ... Chant et tenter un style plus "rock progressif" que TD n'avait encore jamais abordé en étant aussi explicite (de plus, le rock-progressif de la scène anglo-saxone commençait petit à petit à rendre l'âme) ... Le groupe rentre en studio et reformule sa musique en effaçant les erreurs de l'opus précédent (Exit le chant) ... Ce sera une réussite hautement magistrale ...

Mais remontons quelques mois en arrière (oui, oui! C'est très récent!) En temps que fan incontesté de Rock-Progressif, je fit la connaissance avec la musique du groupe ... Stratosfear, Phaedra et Rubycon ... Sauf que je n'étais pas du tout satisfait après avoir écouté ces 3 disques (pourtant, qui sont des oeuvres importantes de la discographie de TD) ... Je n'aimais pas la musique électronique et je trouvais ces disques trop vides et vacants émotionellement ... Il me fallait encore des changements perpétuels typiques comme Yes et King Crimson pouvaient m'en satisfaire ... J'abandonnais assez rapidement la musique trop avant-gardiste (pour moi) de Tangerine Dream ...

Ce qui ne m'empêcha pas ceci dis d'essayer d'en apprendre plus sur le groupe, car mine de rien, voyez-vous, quelque chose me fascinait dans tout cet univers, ces longues plages atmosphériques et surtout ces artworks étincelants, inquiétants, sortis tout droits d'imagination d'écrivains de science-fiction dont je rafollais la lecture à cette période ...

Et j'étais en totale admiration devant la pochette de "Force Majeure" et de beaucoup d'autres des années "Virgin" ...
Et puis merde! "FORCE MAJEURE"! Pour un fan de Prog' en pérpétuelle recherche de nouveaux sons, je ne pouvais rester insensible à un titre aussi provocateur! "CLOUDBURST FLIGHT", "THRU METAMORPHIC ROCKS" C'est bien simple, je me mettais déjà à planer ... Sans ayant écouté une seule note des 39 minutes du disque ... Cette album était devenu une nécessité ... Je sentais qu'il n'allait pas être comme les autres ...

Et ce sera chose faite, un jour, en passant au rayon "Tangerine Dream" de la Fnac de Châtelet ... Je portais d'innénombrables espoirs sur cette future galette ... Je le mettais pour la première fois sur un poste pourri de cuisine ... Et tout au long de la lente ascension, mes espoirs portés sur ce disque s'amplifiaient ... Je nageais paisiblement tout souriant dans un coin étoilé de l'univers ... Au fil du temps et des parties plus ou moins mouvementées, j'étais d'ores et déjà conquis par mon achat et était presque fier de moi d'avoir perséver dans l'originalité créative de ce groupe ...

("Il est bien beau de nous faire partager ses extases musicales mais ça ne nous en dit pas vraiment sur le fond de la musique ...")

Justement, j'allais en venir ... Mais cette introduction (hum) me tenait à coeur ... Une chronique doit avoir sa petit histoire pour celui qui l'écrit pourpouvoir mieux transmettre à celui qui la lira ...

Les premières minutes de "Force Majeure" sont fidèles à ce que faisait Tangerine Dream à son époque ... Longue plainte distordue comme une explosion soudaine d'un cosmos lointain ... Pour laisser place à quelques notes jouées au piano sorties d'un éclat d'une blancheur phosphorescente ... Et BAM! La machine est mise en route, car dans cet album, il y a de la batterie! (chose qu'il n'y avait pas dans les 3 albums que je connaissais du groupe, cités un peu plus haut)

Ce qu'il y a dans cet album qu'il n'y avait pas particulièrement dans leurs oeuvres le précédent, c'est qu'ici nous avons droit à une ambiance beaucoup plus sereine et amicale ... Il n'y a pas de danger cosmique qui pouvait
vous atrophier le fond de votre esprit comme on pouvait en voir dans la majeure (^^) partie de "Zeit" (même si Zeit est un excellent album, même s'il n'a rien à voir avec celui que l'on chronique ici) par exemple ... Le son se fait plus éléctrique et tout simplement plus "rock'n'roll" ...

La Guitare de Froese se fait très présente sur le morceau titre avec des sortes d'enlacements de partie guitaristiques qui continue de plonger l'auditeur dans un monde magique ... Inconnu mais magique ... S'en suit ce que l'on pourrait décrire comme la 2ème partie distincte du morceau avec un riff incessant mais terriblement entraînant au clavier suivit d'une mielleuse ascension menant à une sorte de thème principal hautement symphonique ...

Le thème général enchaîne ces contrastes "rythmés-mélodieux" et "mélodieux atmosphériques cosmiques" présents surtout sur la 2ème moitié ... Une pure extase menant droit au 7ème ciel ... Si tout ça n'était pas gâché par un vulgaire et ignoble thème classique façonné dans un style "techno" qui contraste, par contre, lui, beaucoup trop avec la merveille auquel on a eu faire les 16 minutes précédentes ... Cependant, après 3 ou 4 écoutes, il s'avérera que ce passage se fondera dans la masse et que l'on trouvera efficace et qu'au final, il clôt plutôt bien le morceau ...

Cloudburst Flight est une pièce plus courte (7 minutes) mais certainement la plus homogène et peut-être tout simplement la plus jolie et la plus harmonieuse de cet album ... Accords rassurants en introduction avec un thème propre au rock-Progressif sous une structure rythmique différente qu'on retrouve assez peu dans la musique de TD des années Virgin ... Suivis par un agréable solo de Guitare Synthé (malgré des plans qui reviennent un peu trop souvent à mon goût ...)

Le morceau se clôt de la plus somptueuse des façon sous un souffle de sample de flûtes s'éteignant dans les larmes des dimensions infinies ... La partie la plus suave de l'album ...

Le 3ème et dernier morceau (Thru Metamorphic Rocks) est LE morceau expérimental de l'album (Cet album a beau être abordable pour TD, il en faut toujours au moins un ^^). L'intro s'étale sur une suite de notes jouées au piano, les doigts descendant lentement sur les touches du clavier ... Les 4 premières minutes sonnent comme le reste de l'album ... Batterie carrée entremêlée de breaks efficaces suivis d'un solo de guitare annonçant comme la fin du ère, ce solo sonne comme un final magistral d'un morceau ... Sauf qu'il est situé en intro, ce qui peut perturber ou être acclamé au génie ...

... Pour se faire happer petit à petit d'un un univers hostile où l'ambiance règne en maître sous fonds de bruitages plus ou moins mélodiques mais somme toute assez furtifs (notamment un faisant penser à une chasse à cour), qui plonge l'auditeur dans un univers angoissant qu'il ne voulait pas spécialement du à la sérénité qu'il avait acquis durant les 30 minutes qu'il avait consumé de ce disque ...

J'eus beaucoup de mal avec cette partie durant mes premières écoutes, trop répétitif et en manque de mélodies ... Que j'ai plus ou moins apprivoisé aujourd'hui selon l'angle et l'approche que j'ai quand j'écoute cet album ... Si spécial pour moi ...

Conclusion: Un tournant dans la discographie de Tangerine Dream avec un album beaucoup plus accessible par rapport aux autres annonceur d'une période riche et innovante pour les années à venir jusqu'à la fin des "Virgin Years" ou la qualité de leurs albums se fera "decrescendo" (l'excellent "Hyperborea" clora cette marche créative) par la suite ... Un élément essentiel pour apprécier le son TD. La référence pour toute personne voulant découvrir le groupe.

Note: 17/20