Principales méthodes de composition

28 mai 2009

Depuis que je me suis mis en tête de créer un projet musical, la composition et les principales méthodes pour parvenir à la création suprême m'ont toujours autant frustré et bouleversé. Il faut dire que je n'ai actuellement aucune composition concrète de terminée malgré le fait que je sais exactement ce que je voudrai faire musicalement (à quelques nuances près ceci dis). Après des mois et des mois de tourmentes accentuées de boules à l'estomac, il m'est venu une idée qui me rassura et m'apaisa: formuler différentes méthodes de compositions et toutes les exploitées, jusqu'à ce que l'inspiration vienne à s'écouler de tout son potentiel, tant elle se sera déchaînée. Et ces principales méthodes de composition, j'en ai noté plusieurs, du moins celle qui me paraissent les plus adéquats au style que j'aimerai faire.

1. La composition faite sur un logiciel permettant d'écouter en fichier midi ce que l'on écrit, en l'occurrence 'Guitar Pro', tant adulé par les jeunes ados néophytes de la 6 cordes, et qui constitue la 'référence même' de la méthode de composition pour jeunes, socialement parlant. Mais ce n'est pas celle que je préfère, car les principales ébauches que j'ai faite avec ce logiciel se sont révélées peu représentatives du véritable style que je voulais créer (même si je les trouves assez intéressantes, sur le point de vue analytique)

2. La composition provenant d'un 'jam-session' avec un groupe de musiciens où chacun regroupe intelligemment ses idées à travers des plans tout en improvisant et construisent le morceau ensemble à l'issue de ces sessions improvisées, les remanient, établissent une structure ensemble, retravaillent le (ou les) thème(s). C'est une composition de groupe.

3. La composition faite à partir de suites d'accords déployés au clavier ou à la guitare pour établir d'importants points de repères. Établir la structure 'harmonique' du morceau pour ensuite la travailler sur le plan rythmique et mélodique.

4. La composition faite dans l'optique de faire quelque chose de plus atmosphérique ou 'ambient' en délaissant le côté rythmique. Exemple: Sortir plusieurs panels de sons aux claviers, et les juxtaposer avec divers instruments, créant une atmosphère, et au contraire de la méthode n°3, abandonner toute notion de temps et de repères où chaque son se propagerait sans limites et sans contraintes, offrant une sensation totale de liberté.

5. La composition faite en partant d'une partie de batterie qui établirait la structure du morceau. Donc, se baser sur une structure rythmique et caler les harmonies et les mélodies sur cette partie rythmique, ou alors 'compléter' les absences (là où la partie rythmique ne joue pas) par ces mélodies ou harmonies.

6. Trouver un thème ou un 'riff' et développer, construire le morceau à partir de celui-ci.

7. La méthode chantée (une des plus fiables selon moi). Le protagoniste chante tout l'air qu'il a dans sa tête et l'enregistre à l'aide d'un petit appareil enregistreur. Il écrit ou enregistre de manière concrète ce qu'il vient de trouver par les voix buccales et les complètes ou les remplaces par d'autres instruments, les autres parties qu'il ne pouvait bien sûr pas chanter.

8. ... Ou alors, le protagoniste utilise un logiciel multi-pistes pour pouvoir enregistrer ce dont il a envie d'entendre, que ça soit par la méthode n°6 (par voix buccale) ou de manière 'traditionnelle' en enregistrant avec plusieurs instruments, et que cela fasse un morceau concret concocté par ses soins. C'est la méthode que cherche le plus à expérimenter car elle me paraît comme la plus adéquat à mes projets musicaux.

9. Neuvième et dernière méthode de composition, la description de l'oeuvre, ou ce que j'appellerai 'la silhouette de l'oeuvre'. Le protagoniste décrit son oeuvre a travers des mots en expliquant ses parties à partir d'un concept ou à un thème litérraire bien spécifique. Ou alors décrivant le type d'atmopshères, les instruments utilisés et leur nombre, la durée approximative du morceau, etc ...

Et ces principales méthodes de composition auront des avis mitigés pour certains. Les musiciens classiques privilégieront la méthode 'écrite' dans sa forme la plus traditionnelle, par partitions (donc utilisant des logiciels comme Guitar Pro ou Final ... Ce qui constitue la première catégorie), les musiciens de Jazz seront plus ouverts à la 2ème et 3ème catégorie, privilégiant le 'Jam' et l'improvisation, les musiciens de Rock utiliseront plus généralement la 6ème méthode, alors que les musiciens expérimentaux, contemporains et novateurs utiliseront naturellement ce qui touche aux méthodes 7, 8 ou 9. Ce seront le plus souvent les musiciens expérimentaux qui utiliseront des méthodes de compositions distinctes.

Ce sont celles qui me sont venues à l'esprit et que j'ai plus ou moins toutes expérimentées. Il ne me reste plus qu'à bosser!

... J'en avais même oublié de lui donner un nom!

27 mai 2009

Un grand bouleversement vient d'opérer dans ma vie de néo-musicien en quête de sonorités nouvelles et d'expérimentations coriaces, ma flûte traversière n'est plus!

Ou du moins, si, elle l'est encore. Mais elle n'est actuellement et malheureusement plus entre mes mains, car à force d'avoir pris beaucoup de plaisir à tâtonner ses clés, j'ai fini par en oublier (détail ô combien important) qu'elle ne m'appartenait pas et qu'elle ne m'a d'ailleurs jamais appartenu ... Quel fût le choc quand ma mère m'appris avec grand désarroi que je devais la rendre à son propriétaire ce jour-ci même, où j'écris ces lignes, avec un petit pincement au cœur et ayant légèrement d'amertume et de mélancolie ... Et également quelques regrets, le fait de me dire :"Bordel de Dieu! J'aurai du en jouer plus!" Mais je devrais me souvenir que je déteste les regrets, qui ne servent strictement à rien et qui me procurent plus du dégoût car cela renvoie au fait de se plaindre inutilement, ce qui m'irrite au plus haut point (mais c'est sujet sur lequel je reviendrai certainement un de ces quatre).

Et si je suis autant déçu, c'est que j'entrai 'justement' progressivement dans une phase où je commençais à bien manier l'instrument, où j'entrai dans une phase où je commençais à sortir des tas de choses intéressantes et où j'ai surtout découvert son réel fonctionnement à 3 octaves. Je pensais pouvoir aborder cette période transitoire que j'attendais tant et pouvoir élargir mes capacités sonores flûtistiques. Il n'en est rien, c'est un fait. Je me dis presque que je n'aurais pas du commencer, étant donné qu'il fallait que je me fasse à l'idée, qu'un jour, je devrai m'en séparer. Mais après réflexion, je trouve cette pensée grotesque, car ces 6 mois ont été grandement enrichissants et je n'oublierai jamais ses escapades en forêt à jouer naïvement entouré de bouleaux et de hêtres qui m'étaient particulièrement familiers. La flûte a un son léger, pur, aéré, c'est pour moi l'un des plus beaux, l'un des plus majestueux, l'un des plus fantaisistes, l'un des plus nobles! Mais soyez sans craintes, car je m'en achèterai une, et elle sera définitivement mienne!

Par contre, quand on sait que les premiers prix sont à 500€, ça fait tout de même mal au cul ...

Hawkwind - Warrior On The Edge Of Time

25 mai 2009

Artiste: Hawkwind
Album: Warrior On The Edge Of Time
Année de sortie: 1975
Durée: 44:42





Tracklist:

1. Assault & Battery, Part I (5:36)
2. The Golden Void, Part II (4:37)
3. The Wizard Blew His Horn (1:57)
4. Opa-Loka (5:12)
5. The Demented Man (3:57)
6. Magnu (8:22)
7. Standing At The Edge (2:40)
8. Spiral Galaxy 28948 (3:46)
9. Warriors (1:58)
10. Dying Seas (3:05)
11. Kings Of Speed (3:32)
12. Motorhead (3:02)*

*(CD Bonus Track)


Line-Up:

Dave Brock: Guitares, Claviers et Chant
Michael Moorcock: Voix (Tracks 3 & 9)
Nik Turner: Saxophone, Flûte, Chant (Tracks 7 & 10)
Lemmy (Ian Kilmister): Guitare Basse, Chant (Track 12)
Simon House: Violon, Claviers
Simon King: Batterie
Alan Powell: Batterie


Chronique:

Sur cet album, Hawkwind revient à quelque chose de plus progressif, mais sans pour autant faire abstraction de son son métronomique (ressemblant assez fortement aux plus influents groupes de Krautrock) qui a fait son succès jusque-là. Sauf que contrairement à 'Hall Of The Mountain Grill' sorti un an plus tôt, cet album possède une bien meilleure cohérence. Et sur cet album, il y a une ambiance! comme si les sons employés étaient inspirés de toutes les oeuvres de science-fiction de l'époque, Michael Moorcock en tête de file. C'est frais, aérien et très coloré. Sauf que Hawkwind n'est pas taillé à titiller dans la complexité structurelle du Rock-Progressif, Hawkwind est avant tout un ardent défenseur cosmique du cosmos, breveteur de sons et de sensations, dans un but d'amener l'auditeur en transe lumineuse gavée en psychotropes.

Choeurs majestueux et emprunt de profondeur sur 'Assault & Battery', sensation de toucher l'innaccessible et l'inexploré sur 'The Golden Void', fraîcheur tellurique et forte en émotions sur 'The Demented Man', mixage sonore hallucinogène underground sur 'Dying Seas' et Hard-Rock sous vieille ringardise des sixties sur 'Kings Of Speed'.

Dave Brock est un créateur de rythmiques acerbes et dynamiques, mais n'est pas un grand technicien de la 6 cordes. Son chant se fait puissant mais homogène, retranscrivant avec brio la nature inconnue de l'inconnu, porte-parole d'une cause perdue. Nik Turner tâtonne ses instruments à vent avec beaucoup d'intensité, et possède selon moi la voix la plus adaptée à l'univers du groupe, (notamment sur sa composition 'Dying Seas') cette voix saugrenue et indéfinissable est malheureusement bien trop peu exploitée. Simon House est en partie l'instigateur de cette mouvance progressive depuis 'Hall Of The Mountain Grill' et de l'ambiance de cet album. Del Dettmar et Dik Mik partis vers de nouveaux horizons, le claviériste de David Bowie s'octroye à lui seul les claviers quand le moustachu Brock s'occupe de sa guitare. Il déambule tout son panel de sonorités sur sa composition 'Spiral Galaxy 28948' sous une rythmique très entraînante et très gracieuse, une des réussites de cet album. Les deux batteurs Simon King et Alan Powell proposent un jeu accompagnant la rythmique de Brock: simple, couplé de breaks de toms efficaces, sans chercher spécifiquement la subtilité. Les deux sont d'ailleurs assez difficiles à discerner et c'est d'ailleurs l'un des rares albums où deux batteurs y figurent en même temps.

Et notre Lemmy dans tout ça? Comme à son habitude, rythmiques catchy et percussives, sans présenter de réelle identité dans son approche de la basse, un son typique de la plupart des bassistes 'de base' de 'Prog-Spaceux' des années '70.

Et pour la première fois depuis 'Space Ritual', le groupe nous propose de nouvelles interludes ambiantes à mouvance apocalyptique, interrompue par quelques violents coups de cymbales et d'inquiétants sonnets déployés par la voix monocorde de Michael Moorcock, auteur de science-fiction et ami du groupe. 'The Wizard Blew His Horn', 'Standing At The Edge' et 'Warriors' sont de ceux-là. Je trouve ces ponts atmopshériques dans l'ensemble très réussis et se fondant sans aucun complexe dans la nature de l'album, même si ces expérimentations peuvent rebuter les plus tenaces conservateurs de rythmiques carrées et efficaces.

Ceci dis, malgré les éloges que je viens de faire, l'album n'a pas été très bien reçu par les fans les plus extrêmes du combo-britannique, trouvant qu'ils renient de plus en plus le côté 'trance' des premiers albums en se tentant à un Progressisme dans leur musique qui ne leur convient pas. Personnellement, c'est cet Hawkwind là qui me plaît, pour moi, ils ont habilement fusionné ces deux genres donnant la couleur si spécifique à cet album. Certes, 'In Search Of Space' (1971) était certes plus psychédélique, mais proposait peu d'intérêt sur le plan de la structure et mélodique. Alors que l'avantage de 'Warrior On The Edge Of Time', c'est que l'on peut planner en étant totalement sobre, et c'est pour moi un signe de grande réussite. Les fans d'Hawkwind ne sont pas tous des 'prodés' en puissance.

Note: 17/20

La loi 'Hadopi'

12 mai 2009

Suite à l'article du Figaro mentionnant le projet de loi 'Hadopi', visant à sanctionner les internautes ayant télécharger illégalement des œuvres d'artistes. Je me permet de réagir (qui, à l'origine, était un débat sur le forum 'RML')

*article du figaro sur le sujet*

Je suis atterré. Cette loi ne va pas faire qu'il y aura plus de ventes d'albums, ce sont sur pression des maisons de disques que ce genre de lois passent, et je ne trouve pas ça normal, ce serait au groupe de décider, mais par rapport au contrat qui les lies, ils ne peuvent pas l'ouvrir et concernant certains, ils y seraient plutôt favorables (comme le montre l'attitude déplorable de commercial de Mike Portnoy sur Roadrunner concernant les différents packagings de leur nouvel album) ... Et le téléchargement illégal, cela permet un meilleur accès à la culture, à la musique, cela permet aux gens d'être un peu plus cultivés, éduqués, un peu moins ignares ... Avec cette loi, on te barre l'accès à ce qui fait que tu peux t'épanouir ... Et téléchargement ou pas, les maisons de disque ne vont pas non plus mettre la clé sous la porte! Ce qu'il faudrait, ce serait plutôt de sensibiliser les gens à ne pas trop télécharger, d'avoir un certain respect pour l'artiste ... Mais ce genre de réformes ne tiennent évidemment pas debout ... C'est comme si vous laissiez toutes les portes d'entrée des foyers de France ouvertes et sensibiliser les gens "à ne pas les cambrioler", ça a peu de sens."

Et pourtant, c'est celle que j'applique. Certes, je télécharge relativement beaucoup, mais je ne téléchargerai que un ou deux albums d'un artiste pour le découvrir, très rarement la discographie complète. Et si ce, ou ces albums me plaisent, il es fort probable que j'achète un CD réel de ce groupe. Oui, car j'ai beau télécharger illégallement, j'achète également des CDs quand mes finances me le permette ... Tout simplement, car pour moi, un album "physique" aura beaucoup plus de valeur qu'un vulgaire mp3 (le boîtier, le livret, les photos, les paroles, l'artwork sur le CD font parties des choses que j'analyse avec beaucoup d'attention) et surtout au niveau sonore! Il y a beaucoup plus de subtilités avec la qualité de son d'un CD!

Mais la chose que je trouve la plus scandaleuse et la plus intolérable est l'interdiction de l'accès à Internet! l'État ne sont pas nos parents! Comment peuvent-ils se permettre de t'interdire l'accès à l'information! On est où, en Chine là? On t'enlève une grande part de liberté, c'est en quelque sorte, par comparaison, comme si on t'envoyait faire un petit séjour virtuel en taule!

Et si tu cherches du travail? Si tu as des reçus de messages importants dans ta boîte mail? Si tu règles toutes tes transactions bancaires ou celles de impôts, comment fais-tu si tu n'a plus accès à internet, surtout si tu vis en campagne ou dans des zones rurales perdues?

Et autre chose, qui, pourrait être encore plus scandaleuse du fait de ne pu avoir accès au net est le fait d'être toujours obligé de payer sa connexion! Non seulement du payes une amende mais en plus, on te refuse cet accès précieux - voire dans certains cas - vital! A titre de comparaison, c'est un peu comme si tu payais une amende à des agents de la RATP du à une absence de ticket et que tu ne puisse pas rentrer chez toi, obligé de terminer le trajet à pied!

Les Visiteurs

5 mai 2009

Les Visiteurs est un roman écrit par Clifford Simak sorti en 1980 (ça fait très Wikipedia cette entame)

Et ce roman, je l'ai lu. Ce roman, je l'ai fini hier. Mais ce n'était pas la première fois que j'abordais cet auteur que j'apprécie tout particulièrement pour son humanité, son amour prononcé pour la nature et les choses simples ... Je découvris cet auteur à l'univers incalculable dans - ce qui pourrait se rapprocher comme la plus connue de ses œuvres - "Demain, les chiens" (Sobrement intituléé City dans l'édition originelle anglophone) et je fus fortement bouleversé par l'immensité, la richesse et l'inventivité de l'univers tel qu'il le concevait.

"La croisade de l'idiot" et "Tous les pièges de la Terre" sont les romans qui ont suivi mon ordre chronologique de lecture; j'éprouvais de plus en plus de plaisir à décortiquer les subtilités dont il devait les placer astucieusement et avec beaucoup de plaisir. Mais la particularité de ces romans est qu'ils n'en sont pas vraiment en fin de compte. Le premier relate une histoire de civilisation canine suivant la civilation humaine parti chercher un havre de paix sur une planète étrange dans une forme de "contes" où la conclusion du conte que vous lisez se trouve au début du conte suivant. Les 2 autres relatent de simples nouvelles n'ayant pas le lien réel entre elles. Et c'est là la différence, car pour la première fois, je m'attaquais à un roman au sens terriblement traditionnel du terme. (EDIT: Erreur de ma part. J'ai également lu "Au Carrefour des Etoiles", qui lui, est une histoire complète, que j'ai beaucoup appréciée d'ailleurs)





Synopsis: Jerry Conklin, noble pêcheur de truite de Lone Pine aperçoit dans le ciel une énorme caisse noire qui le "capture". Il se trouve que ces "puissances extraterrestres" abattent des arbres pour en extraire la cellulose et procréer.

Le rythme de cette oeuvre, comme je le disais, est différent des autres oeuvres que j'ai lu de cet auteur. On ne switche pas de chapitre en chapitre mais de lieu en lieu. Le nombre de personnages sont extrêmement nombreux de sorte que l'on se perd très rapidement et que leurs descriptions sont assez maigres. Ce qui fait que l'on a du mal à identifier clairement les personnages. (Membres du gouvernement, habitants de la ville de Lone Pine, membres de la rédaction du journal, personnages secondaires, personnages passagés ... Cela condense un nombre très élevé de protagonnistes)

Le gouvernement a une place très importante dans ce récit, c'est d'ailleurs les parties qui sont les plus monotones à mon goût. Ce qui m'a particulièrement irrité est ce patriotisme ringard et "clichéesque" dont Simak nous fait le portrait. Mais à vrai dire, je ne pourrais dire s'il a fait de manière spontanée ou non. Si l'image qu'il faisait de son gouvernement n'était pas celle de Mars Attacks ou de Independance Day. Dans tous les cas, cela m'a irrité. Car ces visiteurs ne pouvaient bien sûr que atterir sur sol américain. Les américains se sentant encore une fois indirectement "supérieur" au reste du monde. C'est cette vision là qui m'a parlé et c'est celle qui m'a interloqué. Malgré ceci, il n'y a pas de mépris pour les autres pays, notamment l'europe occidentale, ce n'est pas d'ailleurs la philosophie de l'auteur, Clifford Simak n'est pas un ignare. Mais le fait qu'ils attérissent sur le sol américain renvoie à une de leur vieille idéologie patriotique qui laisserait penser que si des extraterrestres venaient, ils attériraient chez eux.

Mais malgré tous ces côtés négatifs, le style d'écriture de l'auteur est toujours présent. Sa fantaisie aussi. Le côté chaleureux et le côté apaisant et adoucissant de la nature est toujours là, le monde - malgré la crise morale qui envahie toute la surface de la nation américaine - parait toujours stable et en parfaite harmonie, comme s'isl se moquaient de tout ce remou dont ils n'ont pas à se soucier.

Mais quelques heures après avoir terminé ce bouquin, je reste inévitablement sur ma faim. Car il n'y a pas de fin! (le jeu de mot n'était initiallement pas voulu) Au fur et à mesure que l'on avance dans le récit en voyant le nombre de pages diminuer dangereusement, la logique aurait voulu qu'on ai affaire à une centaine de pages supplémentaires pour clore de manière honorable l'intrigue qui ne cessait de prendre de l'ampleur au fil de l'histoire ou alors d'avoir affaire à un véritable coup de massue révélationnel nous clouant sur place, bouche-bée, pour le restant de la soirée.


*Attention, dans la suite de cet article sera mentionnée plus ou moins directement la fin de l'histoire*

Et ce fût le cas. Mais pas de la façon dont je m'attendais. La fin du livre se clôt d'une façon incroyablement ordinaire et banale que l'on n'aurait pas pu imaginer ne serait-ce qu'un instant. Pourquoi les visiteurs construisent des voitures? Pourquoi construisent-ils des maisons? Est-ce vrai qu'ils fabriquent également des gens? Comment dialoguent-ils? Et surtout, qui sont ces véritables visiteurs, ces caisses noires gargentuèsques de nature apparemment végétale, se nourissant de cellulose pour procréer?

Vous ne le saurez jamais.

Je pense que l'auteur sur ce cas là, à crée un jeu. De peur de trouver une fin crédible, notre ami Simak a opté pour la facilité. Mais d'un côté, je ne sais pas s'il faut crier au génie ou au scandale. Car la manière dont cela se fini est autant frustrante que l'épilogue prématurée d'un bon album de Gentle Giant. Cette fin cocasse et inattendue était-elle voulue dès le début par l'auteur? Ou a-t-il décidé de ne pas se casser le crâne? Je reste perplexe. Cela n'empêche que moi, je ne me suis pas gêné. Je me suis imaginé la fin telle que je l'aurais aperçue. Car "pourquoi Garrison gribouilla-t-il le dernier paragraphe de Norton mentionnant le fait qu'il avait vu des gens dans les maisons construites par les visiteurs? Pourquoi ne voulait-il pas que le public sache ça? Garrison serait-il un visiteur, un espion envoyé sous forme humaine pour étudier les êtres humains? Serait-il seul? Mais dans ce cas là, pourquoi ne voudrait-il pas le transmettre au reste de la population alors que ses collègues extraterrestres ne se gênent pas pour le faire, apparemment dans le but d'aider les humains, comme la fabrication inexpliquée de voitures? Donc indirectement, Garrison serait en désaccord avec les gens de son espèce qui sont venues sur Terre."

Comme vous pouvez le constater. Beaucoup de questions. Et ce petit jeu pourrait prendre des proportions astronomiques si l'on continuait de la sorte. Le problème, c'est que nous avons trop peu d'éléments pour prétendre à cela. Les indices sont trop maigres pour constituer une fin cohérente. Et en me basant sur ça tout en supposant que l'inachevé de l'œuvre était volontaire de l'œuvre, je considère ce roman - et à contre-cœur - comme un échec. Car outre ceci, j'ai pris beaucoup moins de plaisir à le lire.