La Complexité de la Raison

5 février 2009

Bonjour chers internautes!

Cela fait fort longtemps que je ne vous ai pas écrit ... Je ne vais pas revenir sur la raison du pourquoi du comment car je l'ai assez souvent mentionnée dans certains de mes articles ...

Mais mon point de vue ne cesse d'évoluer! Et de changer ... Ce qui constitue un premier obstacle à la construction d'articles nets, cohérents et dénué de contradiction.

A cette brève introduction, j'aimerais aborder avec vous le thème ô combien complexe suivant:

"La raison est-elle compatible avec le bonheur?"

Cette question prend une place forte dans mon esprit depuis un certain temps, et je dois vous avouer que plus le temps passe et plus j'aurais tendance à accepter cet état de fait. Cela reviendrait à dire - très grossièrement - que l'homme constitue une sorte d'erreur, car la raison est la seule chose qui différencie l'homme du monde animal qui l'entoure. Quand au bonheur, c'est également quelque chose purement humain qui est intimement lié à cette dernière.

Ce qui constituerais un premier paradoxe. Car quand l'on regarde, que l'on observe le comportement - d'après nos connaissances accumulées au fil du temps - du monde animal, nous y voyons de la peur (guidé par l'instinct de survie), de la sérénité et de l'envie (d'après mes propres observations, ceci n'a rien de scientifique) ... Mais un animal peut-il être heureux, quand on sait que sa raison d'être est guidé par cet instinct?

Ce qui reviendrait à dire, donc, que la doctrine existentielle se situerait uniquement au niveau de la présence et non au plaisir que rapporte cette présence, ou de cette existence ... Cela paraît comme la loi fondamentale de la vie ... Mais pourquoi a-t-elle le dessus? Quel est donc le véritable but de survivre alors même si la vie que nous vivons (ceci comporte tout le monde animal) ne présente qu'un acharnement intempestif quotidien et détestable pour tenter de garder celle ci en un état stable? Pourquoi la nature a inclut dans notre système primordial cette faculté à préserver notre vie par tous les moyens, alors que dans un certain sens, elle n'ai pas prévu de place au bonheur, qui constitue l'élément primitif vital, pour nous, humains, munis de notre conscience?

Car j'ai remarqué bien souvent par rapport à mes propres pensées ... Quand je réfléchi peu, j'ai tendance à prendre la vie naturellement, comme elle vient. C'est à dire l'inconscience, la réelle importance que l'on accorde ce que l'on fait sur le moment ; mais malheureusement, ce n'est quelque chose que je ne peux faire, car ne pas réfléchir, c'est en quelque sorte ne pas trouver l'issue sur son "soi", sur sa personne et sur son existence et se serait dans un certain sens se dénigrer et se trahir soi-même ... Car quand je réfléchi, je ne trouve bien entendu que de vulgaires hypothèses d'une affligeante banalité philosophique, qui, bien sûr, ne me font que très peu avancer sur ma raison d'être. Et plus je pense, plus je retiens les aspects négatifs de ces différentes phases de réflexions, préparées ou non.

Donc, je suis en sorte condamné à me tourmenter le crâne, tout ça dans une vision en quelque sorte opposée à la doctrine qu'a ordonnée la vie qui nous a faites. Ne serait-ce pas justement une erreur de vouloir à tout prix connaître "la vérité"? Car nous nous engageons sur une route sans issue. Et même si nous pourrions parvenir à l'issue de cette dernière et de la prouver, les conséquences pour notre esprit seraient peut-être énormes dans le sens où nous ne serions pas aptes et conçues psychologiquement pour l'accepter. Mais d'un côté, si nous ne pourrions l'accepter, nous ne pourrions également la prouver ... Ce qui constitue un deuxième paradoxe.

Il y a aussi la fierté de l'homme, ce que l'on appelle "amour-propre" ou "estime de soi" et qui dans un sens, ne sert strictement à rien (sur le point de vue instinctif du terme) ... Qui peut détruire quelqu'un si il estime qu'elle a été bafoué par quelconque évènement qu'il juge tragique pour lui. Ce qui prouve que l'homme ne maîtrise pas totalement sa conscience, que c'en est à un stade relativement précoce quand l'on voit les nombreuses lacunes ou nombreuses contradictions qui opèrent en lui.

Car en fait, quelqu'un qui n'est pas heureux est quelqu'un qui vit sa vie en fonction de ce qui va arriver et pas en fonction de ce qui lui arrive ... Ce qui constitue un obstacle naturel dans sa pensée qui lui empêche de vivre convenablement. Et souvent, cette personne fera un point constant de ce qui va survenir dans le future d'une manière globalement négative et fataliste. Il réalise un "schéma apocalyptique" dans sa tête où toutes les déconvenues et tous les malheurs envisageables pourraient lui arriver à partir de ce schéma.

Cette pensée néfaste est en grande partie du à l'estime de soi et à l'amour propre, car le protagoniste à peur de "mal faire" et est prêt à juger durement chaque geste de sa propre personne ... Si il ne possédait pas cette fierté naturelle, l'Homme serait peut-être plus serein ...

Je vais vous donner un exemple ... Vous avez un rendez-vous important. Il faut que vous soyez correct, sûr de vous et il faudra que vous ayez une certaine aisance à vous exprimer. Ne serait-ce que par ces principaux facteurs, vous imaginerez en premier lieu, avant toute chose, le pire. Vous vous ferez un scénario cauchemardesque dans votre tête et vous aurez déjà honte de vous alors que vous venez à peine de raccrocher le téléphone pour donner une date à ce rendez-vousqui vous tracasse tant!

Car l'on se rend compte que la plupart des évènements que nous avions prévu dans notre "schéma apocalyptique" ne se passe jamais comme nous aurions pu l'imaginer (c'est à dire d'une manière négative). Et il est très fréquent que sur le moment même de l'évènement, on soit résolument soulagé de voir que nous avons très bien supporté cette "phase de transition".

Si je parle de ça avec autant de facilité, c'est que je m'inscris pleinement dans cette catégorie, que j'ai réussi plus ou moins à rationnaliser avec le temps ... Du moins, de mon point de vue et des différentes expériences passées ... C'est un stress inutil, du point de vue humain. Mais quelque chose de vital pour les animaux que nous n'avons jamais cessé d'être ...

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