Deep Purple - Fête de L'Humanité

13 septembre 2009

Après un mois d'absence (et l'attente latente de ma chronique sur le dernier Supersilent, il est vrai), me revoilà. Le week-end presque terminé, j'aimerai revenir avec vous sur la plus célèbre manifestation communiste française, la fête de l'humanité. Ou plutôt ce qui m'y a fait venir, en l'occurrence Deep Purple.

Je n'y étais jamais allé, et je dois avouer qu'il fallait que j'y m'y ramène au moins une fois, par curiosité. Et je dois dire que ce fût moins stéréotypé que je ne le pensais. Alors oui, bien sûr, les hippies chevelus, divers fêtards et ouvriers franchouillard se côtoyaient dans une ambiance solidaire et conviviale entourés de déchets cosmiques et malodorants qui en faisait inévitablement son charme, une ambiance de festival quoi.

Mais c'est avant tout de Deep Purple dont j'aimerai parler, qui se présentait incontestablement comme la figure de proue musicale de cette énième édition de ce festival atypique. C'est vers 21h30 que des amis à moi (tous chevelus il est vrai) et moi-même progressions gentiment vers la grande scène, bondée au possible où nous devions lutter avec hargne pour se retrouver un minimum en face d'elle (même si ma petite taille ne me permit de voir que l'écran géant se situant à sa droite) pour que le show ait tout de même un intérêt. Le concert avait déjà commencé et nous étions (enfin) calés.





N'étant pas un fin connaisseur de Deep Purple, mon avis se concentrera uniquement sur leur jeu de scène et la qualité de leurs morceaux, ce ne sera pas la chronique d'un fan qui pu jouir de l'interprétation de tel ou de tel morceau. Ce concert fût à moitié une découverte. D'ailleurs, je n'étais sûr que de l'identité du bassiste et du guitariste, Roger Glover et Steve Morse, contrairement aux autres où j'avais un doute (d'ailleurs, j'ai eu l'impression que ceux qui m'entouraient n'avaient pas l'air très renseignés non plus). Et c'est donc dans une ambiance mi-figue mi-raisin que débute le show des vétérans d'un Hard-Rock essuyé et teinté de parties quelque peu progressives qui avaient leur gloire dans les années soixante-dix. Mais je dois dire que je fût quelque peu déçu de leur prestation. Certes, après 40 ans de carrière, ils ont de bons restes et ils parviennent à maintenir un public, surtout quand il est assez imposant comme celui-là, mais c'est plutôt musicalement que cela m'é déçu. Oui, Deep Purple, c'est du bon. Ca dépote, c'est bon à entendre, mais les titres manquent clairement d'identité et de couleur. C'est un Hard-Rock chaleureux, mais un peu trop. Malgré quelques interventions au claviers (notamment au Moog, très réussies) notables, je ne trouvais pas l'extase musicale auquel je pouvais m'attendre avec un groupe de cette envergure.

Pourtant, le jeu des musiciens étaient bon, il y a juste Steve Morse que j'ai un peu de mal à encadrer avec sa dégaîne de guitar-hero potentiellement détestable, surtout que son jeu guitaristique n'était pas non plus flamboyant. Certes, le rendu musical était clairement honorable, ce fût un bon concert, mais cela sentait le réchauffé. Cela manquait de crédibilité. En plus de ça, j'ai trouvé le public relativement mou par rapport au nombre de personnes présentes. Il ne s'est vraiment manifesté que sur la fin du concert avec Perfect Strangers et Smoke On The Water (que j'ai d'ailleurs de plus en plus de mal à supporter malgré mon enthousiasme lors de son interprétation ... On ne peut pas faire tout le temps son rabat-joie ...)

Conclusion, un concert agréable, sans folie et sans surprises, le strict minimum. Malgré une envie notable des 5 musiciens, ce fût mou. En tout cas, ils m'ont tout de même donné envie de jouer à la fin de leur set, qui dans un sens, est positif.

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