Opeth + Guests

30 novembre 2008

Salutations Chers Lecteurs Imaginaires!

Aujourd'hui ... Ou ce soir plus exactement en vue de la noirceur nocturne qui siègent au dessus de nos toits ... Je vais vous parler d'un concert ... Et d'une déception démuni de nom tellement fût-elle astronomique ...

Pourtant,à première vue, l'affiche n'avait rien d'une soirée chiante en perspective: "Opeth + Guests" (Dont The Ocean et Cynic en première partie ... J'étais principalement venu pour ce dernier ... Je suis aussi, bien sûr, attentif à la rage mélancolique de nos 5 gaillards Suèdois en tête d'affiche ... Rage d'une froideur extrême qui caractérise la plupart de leurs albums.)





Et c'est avec beaucoup d'espoir que je me ramène dans le quartier ô combien pourri, délabré et détestable de Barbès-Rochechouart rejoindre un ami turc à moi, Sinan, également amateur de musiques progressives et expérimentales des années '70s dont le coin lui faisait penser à quelque quartiers d'Istanbul ... Anecdote Inutile? Peut-être ... Mais ne me cherchez pas, je serais capable de pondre 100 lignes avant de pouvoir parler du concert en lui-même ... Hihi, suis-je sadique!

Donc, nous nous pointons à l'ouverture des portes devant l'Elysée-Montmartre vers 19h00 que je considère comme l'une des meilleures salles parisiennes pour son ambiance, ni trop géant, ni trop exigüe et son son relativement bon, ni trop fort, ni trop brouillon ... Étant donné que j'y avais été déjà à 2 reprises (Angra et Pain Of Salvation situés entre Février et Mars 2007, dont je garde un excellent souvenir, je dois dire ...), je commençais à connaître le coin en pouvant le juger ...

(Et d'ailleurs, anecdote intéressante; les groupes que je suis allé voir dans cette salle ont toujours été des groupes dont je connaissais très peu leur univers musical ...)

Le temps de nous caler sur l'extrémité gauche poser nos fringues sur un vieux radiateur inactif, The Ocean commence à déballer son matériel et commence son set ...

Alors, The Ocean ... C'est un groupe possédant des idées, mais qui les exploitent très mal ... Le contraste entre passages atmosphériques variant entre un néo-Tangerine Dream et un Shalabi Effect et les gros riffs de tueur propres à de trop nombreux groupes de Death-Metal paraît beaucoup trop simple pour nos oreilles habituées à bien plus complexe ou alambiqué ... Malgré quelques plans sympa, notamment de la part d'un bassiste déchaîné (mais pas autant que son collègue guitariste de droite, qui lui, était carrément rigolo à observer ... Sans aucun sens péjoratif, je vous assure, il m'a vraiment fait marrer!)

Leurs morceaux restaient malheureusement dans la même optique et la même structure ... Malgré tous ces points négatifs, ce n'était pas spécialement désagréable ... Les musiciens possédaient une technique excellente malgré l'absence regrettable de solis ... Maintenant, nous pouvons sortir le grand jeu ... Place à Cynic!

Je faisais également remarqué à Sinan que c'était la première fois que j'assistais à un concert en priorité pour un groupe qui n'était pas en tête d'affiche ... Et ce que je peux vous dire, c'est que j'en ai retenu la leçon ...

Les membres du groupe s'occupent des derniers préparatifs et commencent timidement leur set ... Alors que la lumière de l'entracte est toujours présente ... Pourtant, je n'en ai pas fait attention sur le moment, beaucoup plus focalisé sur la technique et la sagesse qu'incarnent ces talentueux musiciens officiant dans un style relativement éclectique mêlant Death Metal, Metal Progressif et Jazz Fusion ... Nunc Fluens suivi de peu par The Space For This, tout nouveaux qu'ils le sont, tout droit sortis de "Traced In Air" (2008, Seasons Of Mist) dont Paul Masvidal (Guitare et Chant) en fera une promotion d'une manière relativement peu orthodoxe à la fin de Evolutionary Sleeper, également issue du dernier album mais jouée depuis leur reformation de 2007.

Le son fût appréciable, on entendait relativement peu les "Death-Growls" du nouveau venu, Tymon Kruidenier, second guitariste reprenant le rôle de Jason Gobel sur l'album Focus ... Et justement! On ne faisait que de l'attendre après ces 3 premiers nouveaux titres! Cynic nous balance un bon vieux "Veil Of Maya" des familles renouant avec une agressivité qui manquait beaucoup à leurs dernières œuvres ...

Alors que l'on commençait à vraiment se fondre dans leur univers, le groupe entame King Of Those Who Know, un petit nouveau également ... Presque immédiatement après la dernière note, Cynic s'en vont de la même manière qu'ils sont entrés: furtive ...

Je suis resté bouche-bée ... Je ne pouvais croire à quelque chose d'aussi bref et exécuté avec aussi peu de convictions de la part de ce groupe ... Leur performance relevait plus de la vulgaire promotion qu'à un véritable concert d'où le faible nombre de représentants de Focus ... La hantise des premières parties ...

La seconde entracte fût jonchée de questionnements intérieurs que je ne pouvais que partager avec les gens qui m'entouraient ... Sauf que les fans de Cynic se faisaient relativement absents autour de moi, de sorte que peu de personnes connaissaient vraiment le groupe et n'ont pas eu la meilleure image que le groupe aurait du véhiculé ... C'est également à ce moment que je vis apparaître un ami du forum RML qui était venu pour les mêmes raisons ... Il compensa sa consternation à la buvette de la salle et parti aussitôt, sans même écouté une seule note de Opeth ...

Et c'est à contre-cœur, que nous voyions, Sinan et moi, Opeth arriver, ayant toujours le goût amer de Cynic dans la bouche ... Et ils avaient intérêt à sortir quelque chose de démentiel pour nous faire oublier notre déconvenue précédente! Sauf, que concernant ceci, ce fût également une déception ... Ils n'ont pu retranscrire leurs ambiances si caractéristiques de leurs albums en concert ... Les morceaux furent relativement bourrins et la plupart dénués de subtilité ... Ne connaissant que le premier album et de 2-3 titres par ci par là, ce fût relativement maigre pour s'imprégner de leur son ... D'ailleurs, ils n'ont rien joué de l'unique album que je connaissais ...

C'est une des rares fois où je me suis fait chier à un concert ... D'ailleurs, j'ai fait un p'tit tour sur différents forums et j'ai pu voir que certains fans d'Opeth étaient également déçus, pour des raisons similaires ou non ... Le temps d'aller chercher l'album et le T-Shirt et nous étions partis ... Sans que nous ayons pu digérer le concert moyen auquel nous avons assistés ...

Le Juste et La Flûte

2 novembre 2008

Saintes Salutations!

N'ayant aucun sujet palpitant à déféquer sous la main, je propose un petit changement de méthode articlistique ... (pour vous prouvez le cruel manque de conviction de ma part, j'ai mis 5 minutes à pondre ces 2 lignes ...)

Finalement, je vous ai raconté ça, mais je ne n'ai toujours pas idée de quoi cet article sera constitué ... Je regarde autour de moi et j'observe avec un certain sens malicieux ma flûte qui est posée magistralement sur mon pieu ... Oui! je me suis mis à la flûte! ... Instrument auquel je vouais beaucoup d'admiration pour cette sonorité chaleureuse et coloré, sonorité venant au fin fond de vos tripes, et ô combien subtile ... Ce n'est que moyennement étonnant qu'elle ait été si présente dans le mouvement Progressif, que ça soit dans l'étalage de mélodies mielleuses ou dans des expérimentations ou improvisations plus tortueuses ... Mais assez étrangement, quel que soit la manière dont son son est extrait, la flûte reste un instrument qui passe partout ... Quel que soit le son que vous déployez sur n'importe quelle gamme, le rendu restera joli ... Comme si, au final, elle possèdait un aspect plus "percussif" que mélodique, à l'instar d'instruments idiophones comme le xylophone, le marimba ou le glockenspiel ... Comme si sa cadence prenait plus d'importance sur son contenu mélodique ... Ce qui serait relativement paradoxal pour un instrument plutot utilisé pour sa couleur harmonique ...

Pour revenir au sujet initial, c'est un instrument qui m'a toujours fasciné, et qui, à mes yeux, me paraissait relativement abordable techniquement parlant ... Finalement, ce ne sont que des doigts à placer sur des clés tout en soufflant comme on soufflerait au goulot d'une bouteille lors de passionantes soirées arossées entre amis ... Et ce n'est pas spécialement sur la façon de souffler qui m'a le plus dérangé (au bout de quelques essais, on parvient à capter sans trop d'encombrements la bonne position), mais surtout au niveau des mécanismes complexes tout le long du tuyau ... Et certains, je dois admettre, dont je n'ai pas encore compris leur utilité ...

Et chose que j'ignorais "également" réside dans l'accentuation de sons, nottament la montée d'octave que l'on obtient en soufflant plus fort ... (Bien entendu, je ne suis pas encore au stade de souffler fort dans le grave sans systématiquement monter dans l'aigu, exercice, qui doit, demander beaucoup d'entraînement bucale ... Et vice versa) ... Et j'ai été agréablement surpris de voir comme il était simple de monter d'octave ... Souffler doucement ... Et petit à petit accentuer son souffle pour atteindre l'octave supérieure ... C'est simple, limpide et naïvement jouissif ...

Cette méthode, ou ce plan, ou plutôt cet exercice ô combien banal (à titre de comparaison, qui correspondrait un peu ... Au jeu à 2 doigts à la basse ... A la portée du premier venue, donc) se trouve dans un de mes morceaux préférés de Camel (Groupe Britannique Progressif, je suis certain que vous l'auriez deviné!), "Supertwister" exécuté par Andrew Latimer (Guitare, Flûte et Chant à 1:28).





Et j'étais, à chaque écoute, admiratif de ce passage ... En me disant systématiquement "Whaou ... ça sonne super joli ce passage! ... Et ça doit être relativement ardu à placer!" ...

Quel naïf je fus ... XD

Sur le souffle par contre ... Je ne m'attendais pas à être aussi en difficulté ... Malgré mes 7 ans de trombone, je ne parviens à garder un souffle raisonnable par rapport à de nombreux passages flûtés que j'ai analysé de la part de mes groupes préférés ...

J'en ai donc déduis qu'il y avait aussi un entrainement pour ça ... Et la chose qui m'inquiète, c'est que je me fatigue très vite (à l'instar du trombrone d'ailleurs ... Qui, après, une demi-heure, multiplie le volume de mes lèvres par 3 ...) ... Je ne dirais pas essouflé, mais une sorte de fatigue crânienne pas des plus agréables ...

Malgré ce dernier point négatif, je dirais que mon apprentissage se déroule d'une manière satisfaisante ... Je m'étais même enregistré un soir pensant avoir trouvé un bon truc ... Je vous en laisse juge! XD

(Après l'avoir réécouté ... J'ai jugé sage de ne pas vous le transmettre ... Ce fût plus mauvais que je ne pensais ... T_T)