Richard Wright nous quitte ...

16 septembre 2008

Quelle triste nouvelle en ce début de semaine de Septembre, Richard Wright, Claviériste et un des principaux membres fondateurs de Pink Floyd, décède des suites d'un cancer ...

Malgré ma faible connaissance Pink Floydienne (Meddle, Obscured By Clouds, The Dark Side Of The Moon, Animals et The Division Bell sont les albums que je possède où que j'ai écoutés), cette nouvelle m'a énormément touché, car "Rick" Wright était le membre que je préferais dans le groupe ... Sur les 4 musiciens, il me paraissait comme celui qui respirait le plus à la sénérité et une modestie toute emprunte de sagesse ...





Les dernières apparitions de Richard Wright sur scène remontaient à la dernière tournée de David Gilmour (guitariste des Floyds ... Mais est-ce la peine de le préciser?) où sa présence fût particulièrement apprécié par le public ...

Repose en Paix, ô Grand maître de la musique psychédélique des 70's et créateur divin d'ambiances hautement cosmiques et délicieuses qui ont éveillés mon esprit ...


Mechanical Poet ... Et l'art de la déception

7 septembre 2008

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un groupe ... Qui m'a extrêmement charmé ... groupe œuvrant dans un Metal-Progressif poussif à tendance ... Féérique et extrêmement conceptuel ... "Mechanical Poet" ...


(Max Samosvat, Lex Plotnikoff & Tom Tokmatoff)

Mais voilà ... Mechanical Poet est peut-être le groupe qui m'a le plus déçu dans son orientation musicale ... Passé d'une féérie à tendance Tim Burtonesque aux orchestrations frénétiques et enjouées (album Woodland Pratterns) ... à une vulgaire soupe catchy à tendance frauduleusement commerciale ... Mon petit esprit curieux et assoiffé de nouvelles sensations fût désemparé ...

Mais passons avant-tout aux présentations!

Le trio russe se forme dans l'année 2002 par Lex Plotnikoff (Guitares, Claviers, Orchestrations), Tom Tokmatoff (Batterie, Percussions) et Sebastian Trifonoff (Chant) et sortent un première démo du nom de "Trace Of The Dead Leaf".

L'année suivante, Trifonoff est remplacé par Max Samosvat poste pour poste et sortent l'EP "Handmade Essence" ... Une esquisse qui précédera la perle créative avec leur premier véritable album, "Woodland Prattlers" ...

L'auditeur plonge en l'âme du "poète" dans un monde fantastique et féérique où le chanteur incarne tout une panoplie de personnages tout aussi burlesques les uns des autres en empreintant nombreuses tessitures et d'accentuations de voix ... Ce chanteur doué pouvait en l'espace d'un morceau aligner de fines notes cristallines,de retomber dans les travers d'une voix rauque et saturée pour finir en beauté sur un chant à la Slayer sous fond de rythmique grasse ... Tout ça immergé dans une homogénéité sans reproche ...



(artwork de l'album "Woodland Prattlers")


Les nappes de claviers et les diverses orchestrations ont une part majeure dans la musique de Mechanical Poet ... Il n'est pas rare de pouvoir entendre plusieurs minutes ou plusieurs interludes intéressantes (Will O' The Wisp ou la 3ème partie de Natural Quaternion par exemple) où elles restent seules, vacantes les grosses saturations ... Ce qui crée un mouvement agréable et transportant dans un monde bien loin de la morosité de notre quotidien ...

De plus cette musique planante, nous avons droit à un livret hautement recherché ... Les plusieurs personnages qu'incarnent Max Samosvat sont dessinés façon "Bande Dessinée" avec une bulle pour chaque protagoniste ... Idée très originale et joliment colorée ...

Malheureusement pour nous, Lex Plotnikoff remanie le groupe suivant cet album (en désaccord avec ses 2 acolytes sur leurs orientations musicales) ... Exit Max Samosvat et Tom Tokmattof donc ... Lex engage un nouveau batteur, un nouveau chanteur (Jerry Lenin, n'arrivant pas à la cheville de son prédécesseur) et un vrai bassiste. Le groupe, dans cette formule remaniée, enregistre leur 2ème album "Creepy Tales For Freaky Children en début de l'année 2007 ...

Et là ... C'est le drame! La musique se fait plus simple, les orchestrations, plus en retrait, des passages beaucoup plus catchy qu'auparavant mais tombant dans la niaiserie et le nouveau chanteur dans un registre plus "punk-rock de bas étage" que je ne peut supporter (qui sera remplacé cette année par Vladimir Nasonoff pour le prochain album ... Pas une mauvaise nouvelle ...)

Énorme désillusion ... A tous points de vue, la magie n'opère plus ... Sombrer si rapidement après seulement un seul album d'un grande qualité, je trouve ça d'un gâchis ...

Mais le groupe ne s'arrête pas là et nous concocte un second album dans la même année ("Who Did It To Michelle Waters?" en double CD) dans la lignée de son prédécesseur et ne présentant pas un intérêt concret ...

Mais malgré cette régression musicale, les artworks et les concepts sont toujours là ... Mais le reste n'a pas suivi et ce n'est pas avec cette formation que l'avenir leur sourira ... Commercialement peut-être, mais pas de mon côté, en tout cas ...

Membres actuels:

- Vladimir Nasonoff (Chant)
- Lex Plotnikoff (Guitares, Claviers)
- Vladimir Ermakoff (Batterie)

Discographie:

2002. Trace Of The Dead Leaf (Demo)
2003. Handmade Essence (EP)
2004. Woodland Prattlers
2007. Creepy Tales Fro Freaky Children
2007. Who Did It To Michelle Waters? (Double CD)

Voïvod remasterise The Outer Limits!

Le 7ème album du combo canadien, "The Outer Limits" sera (enfin) remasterisé ... Mais il sortira seulement sur 2000 copies ... Et je m'interroge à nouveau ... Pourquoi si peu? Les fans de Voïvod ne sont pas si restreints, non? XD

Quoiqu'il en soit, ce relooking version 2008 sortira le 29 Septembre prochain et mine de rien paraîtra fort alléchant ... Mise à part la remasterisation complète de l'album, nous aurons droit à un livret retravaillé et tout de 3D vêtu visible à l'aide de lunettes spéciales ... D'autant plus alléchant quand on connaît les oeuvres picturales qui ornent le livret de cette galette (que je chroniquerais certainement un de ces 4 ...)



(artwork du premier morceau de l'album, "Fix My Heart")


Tracklist:

1. Fix My Heart
2. Moon-Beam Riders
3. Le Pont Noir
4. The Nile Song
5. The Lost Machine
6. Time Warp
7. Jack Luminous
8. Wrong-Way Street
9. We Are Not Alone


source: Metalmind

Voïvod - Killing Technology

Artiste: Voïvod
Album: Killing Technology
Année de sortie: 1987
Durée: 47:33


Image


1. Killing Technology (7:35)
2. Overreaction (4:46)
3. Tornado (6:05)
4. Too Scared To Scream (4:19)
5. Forgotten In Space (6:13)
6. Ravenous Medicine (4:23)
7. Order Of The Black Guards (4:29)
8. This Is Not An Exercise (6:21)
9. Cockroaches (3:48)


Line-Up:

Denis "Snake" Belanger: Chants & Paroles
Denis "Piggy" D'Amour: Guitares
Jean-Yves "Blacky" Thériault: Basse
Michel "Away" Langevin: Batterie, Artworks & Concepts


Chronique:

Voïvod ... Un groupe jouant les contrastes ... Inaudible pour certains, adulés comme vénérables maîtres cosmiques pour d'autres (qui est mon cas ^^) ... Cet album possède un charme robotique indestructible d'une structure habilement destructrice ...

Je ne vais pas mâcher mes mots: Killing Technology est pour moi au Thrash ce que Close To The Edge est au Rock Progressif ... une monstruosité aliénique que je place comme meilleur album de Thrash au monde ... Et tellement peu connu ... Car ici, rien n'est normal et rien n'est prévisible ... A l'image de cette pochette futuriste qui n'annonce que du chaos interstellaire dans une quête destructrice d'une technologie future ...

Et avec ces quelques mots, vous avez déjà un bref aperçu de la personnalité atypique et de cette froideur spatiale qu'est cet ovni de Killing Technology ...

L'auditeur est intégré dans un chaos généralisé où tous les mondes que nous connaissaons à l'heure actuelle seraient purement transformés en purée nucléaire ... Nous avons affaire ici à du Thrash "Intello" avant-gardiste ... Et c'est un tournant ô combien majeur pour le groupe qui trouvera ici son identité propre à leurs imaginations respectives ...

Les sujets sur cette galette restent plus ou moins les mêmes, les "Fuck Off And Die" en moins et une maturité accrue ... Voïvod nous défèque un album hautement recherché combiné à tout ce que les plus grands écrivains de science-fiction spatiale auraient pu étaler de leur complexité ...
Contrairement à du Tangerine Dream où la menace se fait ressentir sur chaque note d'un ton glacial, ici nous avons dépassés le stade de la menace et c'est la désolation qui règne ici ... Mais il y a un enchantement phénoménal à travers ses distorsions et ses dissonances accablantes ...

Chaque titre et chaque note de cet album vous agresse les tympans avec une hargne rarement égalée ... C'est aussi un album de transition pour Voïvod; car Killing Technology annonce un style qui s'amplifiera de bizarrerie androïde avec les sulfureux Dimension Hatröss et Nothingface (ces noms!) et c'est aussi le dernier album de Thrash de Voïvod ... Combiné les deux donne ... Cette chose ...

La chanson titre démarre tel l'épave d'un vaisseau nébuleux qui referait surface à l'aube d'un chaos cosmique ... Une voix vocodée nous annonce que nous allons passer 50 minutes de déluge inter-galactique: "WE ARE CONNECTED!"

Et là, vous avez une grosse rythmique sourde alternée par une nuée de bourdonnements de toms ... Suivi d'un arrachage planétaire de riff entre calées de notes étouffées prêt à vous faire bouger votre anatomie humaine dans tous les sens, quitte à ce que vous détruisiez malencontreusement tout ce qui vous entoure ...
C'est le morceau le plus long de l'album et aussi celui où l'on distingue le plus nettement 2 parties, le phénoménal :"TOMORROW DISAPPEAR!" où Snake déploie sa rage avec une telle intensité que l'on ne retrouvera dans aucun autre album ... Sa voix se fait plus mature, plus réfléchie ... Mais pour plus accentuer sa violence ...

Killing Technology a la particularité de posséder les refrains et certains passages les plus accrocheurs de toute leur discographie ...

"Overreaction" reste sur la même cadence et Blacky nous sort une de ces lignes de basses en intro ... surveillée de près par Piggy qui enfonce le clou en y ajoutant ses rythmiques dissonantes et distordues d'une manière féroce et véloce ... Piggy n'était certes pas un très grand soliste mais il calait des rythmiques d'une telle ingéniosité que tout ça comblait sans problème ses solis douteux ...

"Tornado" pourrait paraître comme le morceau le plus "Thrash" de l'album du à Away et son percutage de fûts diabolique et son "TORNADO!" hurlé symboliquement par Snake en se décalant petit à petit de la rythmique initial ... C'est aussi sur cet album que Voïvod adopte des structures plus complexes voire propre au Prog' en général ... Et des albums de Cyber-Thrash-Prog en 1987, il y en avait pas des masses ...

"Too Scared To Scream" aligne la même citation dans un contexte inquiétant comme un hurlement de désespoir (You Gotta Tell Me Why?), comme bloqué dans une dimension lointaine et ayant un point de non-retour ... Un des titres les plus étranges avec ...

... "Forgotten In Space" ... Déstructuré au possible et torturé jusqu'au vice ... Ce titre est une ode à la bizarrerie spatial comme l'imaginaient si bien les membres de Voïvod à l'écriture de ce disque ... Alternant sonorités menaçantes, grosses sonorités Thrash, sonorités bizarroïdes alternée par une voix saturée de Snake épiloguée sur fond de riff uniforme ... Vous ne comprendrez absolument rien à la première écoute ... Bouleversant ... Un des morceaux les plus épiques avec la chansons titre ... Vraiment bouleversant ...

En y pensant plus profondément, Voïvod est le seul groupe de Thrash à avoir réussi à faire quelque chose d'aussi planant en étant aussi violent ... Leur fascination pour les Floyd devaient forcément être pour quelque chose ...

"Ravenous Medicine", ou la rythmique Thrash par Excellence ... Le titre le plus entraînant de l'album ... Décriant le monde médicinale et les expériences faites sur les animaux de laboratoire (le clip est d'ailleurs on ne peut plus explicite ... Même s'il a malheureusement plutôt tendance à faire rire :D), la structure se clôt par une rythmique supersonique où Piggy nous sort un solo digne des plus grands maîtres de sa catégorie ...

Order Of The Black Guards n'est pas très subtil mais a le mérite de démembré littéralement ce qui reste de notre pauvre corps meurtri ... Ce n'est pas le titre le plus original (en reprenant d'ailleurs un bout de passage remanié de "Horror" de l'album précédent) mais il possède un beuglement digne d'une fin du monde (Burn! Burn! Burn! Burn!) se répétant une ultime fois (Down! Down! Down! Down!) avant de sombrer dans un épilogue machiavélique avec le souffle inquiétant des guardes noirs en écho ...

Les 2 titres restants sont malheureusement les 2 seuls points faibles de cet album ... Même s'ils ne sont pas mauvais, ils n'ont rien à voir avec la qualité destructrice robotique des 7 premiers titres qui ornent cette galette ... "This Is Not An Exercise" propose une rythmique assez plate malgré un passage atmosphérique (mais pas vraiment serein) intéressant au milieu et "Cockroaches" nous replonge dans l'immaturité de Rrrröööaaarrr et ses rythmiques bruyantes dénuées d'intérêt ... Dommage ... Pas mauvais non plus celui-là, juste en retard sur son temps comparé à la complexité d'un Forgotten In Space ...

Un album complexe doté d'une atmosphère nébuleuse et ténébreuse ...

Conclusion: Un album de transition et unique dans la discographie de Voïvod qui ravira les fans de Thrash en général et les plus ardus fan du son du combo Canadien ...

Note: 17,5/20

Tangerine Dream - Force Majeure

6 septembre 2008

Artiste: Tangerine Dream
Album: Force Majeure
Année de Sortie: 1979
Durée: 39:54





1. Force Majeure (18:17)
2. Cloudburst Flight (7:27)
3. Thru Metamorphic Rocks (14:30)


Line-Up:

Edgar Froese: Claviers, Guitares Electriques et Acoustiques, Effets
Christopher Franke: Claviers, Séquenceurs
Klaus Krieger: Batterie & Percussions
Eduard Meyer: Violoncelle (non-crédité)


Chronique:


Titre: "Révélations Electroniques"

Force Majeure est un album à part dans ma cdthèque. C'est simplement l'album qui m'a fait aimer Tangerine Dream et qui m'a ouvert la voie et l'esprit sur plusieurs genres musicaux qui m'étaient inconnus plus ou moins expérimentaux ... Je ne dis pas qu'il a révolutionné mon approche musicale mais pas loin ... Pas loin ... Cette chronique sera un édifice voué corps et âme à ce disque paru en 1979 ... Mais avant tout, remettons les choses en place ...

En 1978 sort l'album Cyclone qui sera considéré comme un échec pour la plupart des fans du trio Allemand avec l'introduction de ... Chant et tenter un style plus "rock progressif" que TD n'avait encore jamais abordé en étant aussi explicite (de plus, le rock-progressif de la scène anglo-saxone commençait petit à petit à rendre l'âme) ... Le groupe rentre en studio et reformule sa musique en effaçant les erreurs de l'opus précédent (Exit le chant) ... Ce sera une réussite hautement magistrale ...

Mais remontons quelques mois en arrière (oui, oui! C'est très récent!) En temps que fan incontesté de Rock-Progressif, je fit la connaissance avec la musique du groupe ... Stratosfear, Phaedra et Rubycon ... Sauf que je n'étais pas du tout satisfait après avoir écouté ces 3 disques (pourtant, qui sont des oeuvres importantes de la discographie de TD) ... Je n'aimais pas la musique électronique et je trouvais ces disques trop vides et vacants émotionellement ... Il me fallait encore des changements perpétuels typiques comme Yes et King Crimson pouvaient m'en satisfaire ... J'abandonnais assez rapidement la musique trop avant-gardiste (pour moi) de Tangerine Dream ...

Ce qui ne m'empêcha pas ceci dis d'essayer d'en apprendre plus sur le groupe, car mine de rien, voyez-vous, quelque chose me fascinait dans tout cet univers, ces longues plages atmosphériques et surtout ces artworks étincelants, inquiétants, sortis tout droits d'imagination d'écrivains de science-fiction dont je rafollais la lecture à cette période ...

Et j'étais en totale admiration devant la pochette de "Force Majeure" et de beaucoup d'autres des années "Virgin" ...
Et puis merde! "FORCE MAJEURE"! Pour un fan de Prog' en pérpétuelle recherche de nouveaux sons, je ne pouvais rester insensible à un titre aussi provocateur! "CLOUDBURST FLIGHT", "THRU METAMORPHIC ROCKS" C'est bien simple, je me mettais déjà à planer ... Sans ayant écouté une seule note des 39 minutes du disque ... Cette album était devenu une nécessité ... Je sentais qu'il n'allait pas être comme les autres ...

Et ce sera chose faite, un jour, en passant au rayon "Tangerine Dream" de la Fnac de Châtelet ... Je portais d'innénombrables espoirs sur cette future galette ... Je le mettais pour la première fois sur un poste pourri de cuisine ... Et tout au long de la lente ascension, mes espoirs portés sur ce disque s'amplifiaient ... Je nageais paisiblement tout souriant dans un coin étoilé de l'univers ... Au fil du temps et des parties plus ou moins mouvementées, j'étais d'ores et déjà conquis par mon achat et était presque fier de moi d'avoir perséver dans l'originalité créative de ce groupe ...

("Il est bien beau de nous faire partager ses extases musicales mais ça ne nous en dit pas vraiment sur le fond de la musique ...")

Justement, j'allais en venir ... Mais cette introduction (hum) me tenait à coeur ... Une chronique doit avoir sa petit histoire pour celui qui l'écrit pourpouvoir mieux transmettre à celui qui la lira ...

Les premières minutes de "Force Majeure" sont fidèles à ce que faisait Tangerine Dream à son époque ... Longue plainte distordue comme une explosion soudaine d'un cosmos lointain ... Pour laisser place à quelques notes jouées au piano sorties d'un éclat d'une blancheur phosphorescente ... Et BAM! La machine est mise en route, car dans cet album, il y a de la batterie! (chose qu'il n'y avait pas dans les 3 albums que je connaissais du groupe, cités un peu plus haut)

Ce qu'il y a dans cet album qu'il n'y avait pas particulièrement dans leurs oeuvres le précédent, c'est qu'ici nous avons droit à une ambiance beaucoup plus sereine et amicale ... Il n'y a pas de danger cosmique qui pouvait
vous atrophier le fond de votre esprit comme on pouvait en voir dans la majeure (^^) partie de "Zeit" (même si Zeit est un excellent album, même s'il n'a rien à voir avec celui que l'on chronique ici) par exemple ... Le son se fait plus éléctrique et tout simplement plus "rock'n'roll" ...

La Guitare de Froese se fait très présente sur le morceau titre avec des sortes d'enlacements de partie guitaristiques qui continue de plonger l'auditeur dans un monde magique ... Inconnu mais magique ... S'en suit ce que l'on pourrait décrire comme la 2ème partie distincte du morceau avec un riff incessant mais terriblement entraînant au clavier suivit d'une mielleuse ascension menant à une sorte de thème principal hautement symphonique ...

Le thème général enchaîne ces contrastes "rythmés-mélodieux" et "mélodieux atmosphériques cosmiques" présents surtout sur la 2ème moitié ... Une pure extase menant droit au 7ème ciel ... Si tout ça n'était pas gâché par un vulgaire et ignoble thème classique façonné dans un style "techno" qui contraste, par contre, lui, beaucoup trop avec la merveille auquel on a eu faire les 16 minutes précédentes ... Cependant, après 3 ou 4 écoutes, il s'avérera que ce passage se fondera dans la masse et que l'on trouvera efficace et qu'au final, il clôt plutôt bien le morceau ...

Cloudburst Flight est une pièce plus courte (7 minutes) mais certainement la plus homogène et peut-être tout simplement la plus jolie et la plus harmonieuse de cet album ... Accords rassurants en introduction avec un thème propre au rock-Progressif sous une structure rythmique différente qu'on retrouve assez peu dans la musique de TD des années Virgin ... Suivis par un agréable solo de Guitare Synthé (malgré des plans qui reviennent un peu trop souvent à mon goût ...)

Le morceau se clôt de la plus somptueuse des façon sous un souffle de sample de flûtes s'éteignant dans les larmes des dimensions infinies ... La partie la plus suave de l'album ...

Le 3ème et dernier morceau (Thru Metamorphic Rocks) est LE morceau expérimental de l'album (Cet album a beau être abordable pour TD, il en faut toujours au moins un ^^). L'intro s'étale sur une suite de notes jouées au piano, les doigts descendant lentement sur les touches du clavier ... Les 4 premières minutes sonnent comme le reste de l'album ... Batterie carrée entremêlée de breaks efficaces suivis d'un solo de guitare annonçant comme la fin du ère, ce solo sonne comme un final magistral d'un morceau ... Sauf qu'il est situé en intro, ce qui peut perturber ou être acclamé au génie ...

... Pour se faire happer petit à petit d'un un univers hostile où l'ambiance règne en maître sous fonds de bruitages plus ou moins mélodiques mais somme toute assez furtifs (notamment un faisant penser à une chasse à cour), qui plonge l'auditeur dans un univers angoissant qu'il ne voulait pas spécialement du à la sérénité qu'il avait acquis durant les 30 minutes qu'il avait consumé de ce disque ...

J'eus beaucoup de mal avec cette partie durant mes premières écoutes, trop répétitif et en manque de mélodies ... Que j'ai plus ou moins apprivoisé aujourd'hui selon l'angle et l'approche que j'ai quand j'écoute cet album ... Si spécial pour moi ...

Conclusion: Un tournant dans la discographie de Tangerine Dream avec un album beaucoup plus accessible par rapport aux autres annonceur d'une période riche et innovante pour les années à venir jusqu'à la fin des "Virgin Years" ou la qualité de leurs albums se fera "decrescendo" (l'excellent "Hyperborea" clora cette marche créative) par la suite ... Un élément essentiel pour apprécier le son TD. La référence pour toute personne voulant découvrir le groupe.

Note: 17/20

King Crimson - Lizard

Artiste: King Crimson
Album: Lizard
Année de sortie: Fin 1970
Durée: 42 minutes





1. Cirkus (6:27)
2. Indoor Games (5:37)
3. Happy Family (4:22)
4. Lady Of The Dancing Water (2:47)
5. Lizard (23:15)

- a. Prince Rupert Awakes
- b. Bolero: The Peacock's Tale
- c. The Battle Of Glass Tears

1. Dawn Song / 2.Last Skirmish / 3. Prince Rupert's Lament

- d. Big Top


Line-Up:

Robert Fripp: Guitare, Mellotron, Claviers Eléctriques & Devices
Mel Collins: Flûtes et Saxophones
Gordon Haskell: Guitare Basse et Chant
Andy McCulloch: Batterie
Peter Sinfield: Textes et Images

+ (Musiciens additionnels)

Robin Miller: Hautbois et Cor Anglais
Mark Charig: Cornet
Nick Evans: Trombone
Keith Tippet: Piano et Piano Eléctrique
Jon Anderson (YES): Chant sur "Prince Rupert Awakes"


Chronique:

Sans doute l'un des albums les moins abordables de la bande à Robert Fripp mais aussi le plus poignant, le plus profond et peut-être même le plus recherché ...

Les orientations Jazz sont à leur apogée sur cet opus. Plusieurs "guest-musiciens" sont venus prêter mains fortes pour compléter une formation en recherche perpétuel de nouveaux sons ... Nous sommes en fin de l'année 1970 et le Crimson de Lake n'est plus ... L'heure est venue pour Robert Fripp et Peter Sinfield, seuls rescapés, de passer à quelque chose de bien plus subtil et d'approfondir leur recherche musicale ...

Cet album a une atmosphère légère et colorée ... Sans tomber dans l'excès ... La voix de Gordon Haskell se fait plus brute mais plus poétique ... Avec une teinte de fermeté qui le différencie de Greg Lake ...
Ce qui fait aussi le charme de cet album, c'est que chaque instrument à sa part du gâteau en laissant presque Robert Fripp au second plan sur certains passages (en particulier sur la chanson titre).

Andy McCulloch, le batteur actuel a un jeu beaucoup plus fermé et beaucoup moins prévisible adepte des roulements surprises de caisse claire qui s'allie à merveille avec tout ce panel de ces sons multicolores que sortent la section "jazz" ... Typique des batteurs du roi cramoisi.

"Cirkus" est un résumé total de ce qui s'en suivra dans l'album: Légèreté, subtilité, dissonances et passages anxieux ... Mais empreint d'une terrible douceur qui charme l'auditeur avec efficacité ...

"Indoor Games" est le titre le plus "fermé" de l'album, où l'on ressent avec merveille cette sensation d'intérieur, comme fermé dans une pièce du au sons canardisés du saxophoniste Mel Collins qui est beaucoup plus représenté musicalement sur ce morceau (Mel Collins qui devient membre officiel à partir de cet album)

"Happy Family" est dans la lignée de son prédécesseur dans une ambiance similaire avec une rythmique plus accrocheuse et une voix plus "étouffée" et "saturée" de Gordon Haskell qui plonge l'auditeur dans un climat tantôt malsain tantôt intriguant ... La ligne de basse se fait sobre mais monstrueusement efficace ... A la différence de "Indoor Games", le piano est présent tout le long sur "Happy Family" créant une ambiance pérpétuelle d'inquiétude et d'incertitude ...

"Lady Of A Dancing Water" est une pièce mélodique d'une beauté hallucinante sans tomber dans le kitsch ... Les envolées à la flûte reflètes les chants d'hypothètiques oiseaux accompagnant la "fameuse dame de l'eau dansante", et le trombone apporte une sensation supplémentaire non désagréable ... Et de même bien choisi ...

"Lizard": La véritable seule longue pièce épique du roi cramoisi (23 minutes) ... Les 4 premières minutes de ce morceau justifie à lui seul l'achat de ce disque ... Pourquoi? Car Jon Anderson chante les paroles de Peter Sinfield dans un registre radicalement différent de ce qu'il fait dans Yes ... Ce chant crystalin empreint d'une telle légèreté ... Qu'il est à peine audible ... Dans le sens physique du terme ... Le refrain contraste magnifiquement avec les couplets où Jon adopte une tessiture plus "sereine" ... Avec le titre précédent, le passage le plus subtil de l'album et celui qui paraît le plus fragile ...

La suite du morceau est une longue épopée fantastique dans les entrailles du reptile où chaque musicien s'exprime et pose une pierre à l'édifice à la gloire du lézard ... Le solo de Hautbois (5:40) est l'un des moments les plus jouissifs de subtilité sous une basse plutôt timide ... Chaque instrument correspondrait à un certain état d'esprit ... Le solo de trombone serait plutôt un état festif couplé par le cornet de Mark Charig aux sonorités "bal mexicain" présentes plus ou moins explicitement sur toute la durée de l'album.

Gordon Haskell rapplique le temps de quelques vers dans un registre très grave et sourd, suivi d'une section rythmique avec un thème saxophonique se répétant et va crescendo vers une cacophonie finale dantesque ... La dernière minute du morceau contraste à merveille avec l'ensemble de cette oeuvre sous fond de sonorité joviale de boîte à musique ... Ingénieux épilogue qui nous en a fait voir de toutes les couleurs dans cet océan d'étranges sonorités ... Phénoménal ...

Conclusion: Lizard est un album à part dans la discographie de King Crimson, le plus coloré, le plus détaillé, le plus instructif ... Et objectivement, quoiqu'on puisse en dire le plus joli musicalement ... ;)

Note: Je trouve peu de défauts à cet album ... Hallucinant d'homogénéité, d'inventivité et d'ingéniosité, je ne peux mettre qu'un

18/20

Introduction - Part I

Salutations chers lecteurs! (même si à ce stade, je ne pense pas qu'il y en ait vraiment beaucoup)

Je me présente très brièvement: Quentin, bassiste et accessoirement tromboniste, Passionné de musiques progressives et grand admirateur de musiques expérimentales ... Mais en étant quelqu'un d'extrêmement ouvert musicalement et il ne sera pas rare que j'étale sur le Heavy-Metal, Le Thrash, le jazz-fusion ou sur la musique électronique ... Depuis quelques temps, l'idée de refaire un blog (plus sérieux) me venait à l'esprit après avoir étalé 2-3 chroniques sur divers forums que je fréquente assez souvent ... Ce blog parlera de divers groupes, de genres et courants musicaux, de quelques chroniques et de passives pensées ...

L'idée en créant ce blog est d'essayer de faire partager ma vision de la musique et la manière dont je l'absorbe ... Mais surtout d'essayer de partager un point de vue ... Sur ce, je vais commencer de ce pas à mettre mes idées en place! ^^

Bonne visite!